Résultat de l'élection
Hinaupoko Devèze, portant l'écharpe de Miss Tahiti, a été élue Miss France lors de la cérémonie organisée au Zénith d'Amiens, retransmise en direct sur TF1. Elle a été désignée à l'issue d'une épreuve finale entre cinq candidates, départagées par un vote combinant à parts égales les membres du jury et le vote du public. Les quatre dauphines, par ordre décroissant, sont : Juliette Collet (Miss Nouvelle‑Calédonie, première dauphine), Victoire Dupuis (Miss Normandie, deuxième dauphine), Naomi Torrent (Miss Guadeloupe, troisième dauphine) et Déborah Adelin‑Chabal (Miss Roussillon, quatrième dauphine).
Déroulement et format de la soirée
La cérémonie, d'une durée supérieure à trois heures, a été présentée par Jean‑Pierre Foucault. Le spectacle a été articulé autour de tableaux chorégraphiés sur le thème du voyage et a inclus des défilés en robe de soirée, en maillot de bain et en costume régional. Le tableau des costumes régionaux a été présenté avec la participation de la Garde républicaine.
Le jury était présidé par la comédienne Michèle Bernier et comptait, parmi ses membres, la chanteuse lyrique Axelle Saint‑Cirel et le journaliste Bruce Toussaint, ainsi que d'autres personnalités issues de l'humour et des médias. Avant la finale télévisée, une phase de présélection a réduit le nombre de demi‑finalistes de quinze à douze.
Modalités de sélection
Le classement final résultait d'une combinaison 50/50 entre le vote du public (téléspectateurs) et celui du jury présent pendant la finale. Les demi‑finalistes avaient été sélectionnées à l'issue d'entretiens, de tests — dont un test de culture générale — et de défilés évalués lors de la présélection. Les notes de culture générale ont été prises en compte ; la meilleure note relevée durant ce cycle provenait de la candidate représentant l'Auvergne.
Profil de la lauréate
Originaire de Papeete, Hinaupoko Devèze a grandi entre la Polynésie française et le sud de la France. Elle se déclare issue d'un double héritage culturel : sa mère est marquisienne, originaire des îles d'Ua Pou, et son père est métropolitain. Elle porte aussi le prénom français Céline. Sa taille a été signalée à 1,82 m.
Sur le plan académique, elle est titulaire d'un diplôme en psychologie et a suivi des études de droit. Sur le plan professionnel, elle a travaillé comme secrétaire administrative, dans l'organisation de séjours touristiques écoresponsables et a exercé des activités de mannequinat. Elle a déclaré avoir traversé des épisodes de fragilité psychologique et souhaite consacrer son année de règne à la sensibilisation à la santé mentale.
Mesures institutionnelles et contexte
Pour cette édition, l'organisation a instauré un dispositif d'accompagnement inédit : la lauréate bénéficiera d'un accompagnement assuré par une ancienne Miss France chargée de la conseiller et de l'aider à gérer l'exposition médiatique liée au titre. Cette mesure intervient dans un contexte marqué par des cas antérieurs de harcèlement en ligne visant des titulaires du titre.
Par ailleurs, le règlement du concours conserve une taille minimale fixée à 1,70 m, tout en ayant été assoupli sur d'autres critères : l'élection est désormais ouverte à toutes les femmes majeures sans limite d'âge, et sans restriction liée au statut marital ou parental.
Place de Tahiti dans l'histoire du concours
Avec cette victoire, la Polynésie française — représentée par Miss Tahiti — compte plusieurs couronnes de Miss France. Les succès antérieurs de candidates issues de Tahiti sont rappelés au fil des éditions.
Observations générales
L'élection a mobilisé un dispositif médiatique important et a suscité un suivi télévisuel important. Les adaptations du règlement et la mise en place d'un accompagnement par une ancienne lauréate témoignent de l'évolution institutionnelle du concours et d'une volonté de mieux protéger les titulaires face à l'exposition médiatique et aux risques de harcèlement.








