Contexte de l'accident
Le 1er novembre 2024, l'auvent en béton de la gare de Novi Sad, récemment rénové, s'est effondré. Quatorze personnes sont mortes sur le coup, dont deux enfants; deux autres, grièvement blessées, sont décédées ultérieurement, portant le bilan à 16 morts.
Bilan humain et commémorations
Le premier anniversaire de l'accident a été marqué par des rassemblements et un hommage public. Le 1er novembre 2025, des personnes se sont réunies devant la gare pour observer 16 minutes de silence, à partir de 11h52, heure de l'effondrement en 2024. Des fleurs et des bougies ont été déposées sur le site.
Mobilisation étudiante et formes d'action
L'accident a déclenché un mouvement de contestation national largement porté par les étudiants. Pendant plusieurs mois, ces derniers ont organisé de longues marches traversant villes et villages pour exposer leurs revendications. Des groupes sont partis de différentes régions du pays; l'un d'eux a parcouru plus de 350 km pour rejoindre Novi Sad.
Les étudiants et d'autres manifestants ont également organisé des veilles et des occupations temporaires de campus, avec des approvisionnements coordonnés (couchages, nourriture, médicaments) pour soutenir les participants.
Déroulement des manifestations et incidents
La plupart des rassemblements se sont déroulés pacifiquement, mais l'été suivant a été marqué par des heurts opposant partisans du pouvoir et manifestants. Ces affrontements ont entraîné l'arrestation de plusieurs centaines de personnes et des mesures répressives selon les autorités et des observateurs.
Enquêtes et procédures judiciaires
Trois enquêtes ont été ouvertes après l'accident : une enquête locale sur les causes et responsabilités de l'effondrement ; une enquête du parquet spécialisé dans la lutte contre le crime organisé et la corruption, visant des soupçons de corruption liés aux travaux ; et une enquête du bureau du procureur public européen (EPPO) concernant un éventuel détournement de fonds européens lors de la reconstruction.
Dans le dossier local, le parquet a demandé, à la mi-septembre, la tenue d'un procès pour 13 personnes, parmi lesquelles figurent deux anciens ministres.
Réactions politiques et demandes des manifestants
Les manifestants exigent une enquête transparente, que les responsables soient sanctionnés et la tenue d'élections anticipées. Le gouvernement a décrété que le jour de l'anniversaire serait un jour de deuil national et a appelé à mettre les drapeaux en berne.
Le président Aleksandar Vučić a exprimé des regrets concernant des propos tenus antérieurement et a appelé au dialogue, sans toutefois annoncer d'élections anticipées.
Sur le plan international, des institutions et responsables européens ont rappelé le droit de manifester et critiqué la répression du mouvement.
Poursuite du mouvement et perspectives
Le mouvement continue de mobiliser des étudiants et des citoyens autour des demandes de transparence, de responsabilité et de réformes des marchés publics. Les enquêtes et procédures détermineront les suites pénales et administratives liées à l'accident et aux travaux de rénovation.








