Décision de justice et périmètre
La société IKKS a été placée en redressement judiciaire début octobre 2025 par le tribunal des activités économiques de Paris. Le tribunal a ouvert une période d’observation pour les activités françaises courant jusqu’en avril 2026. La procédure concerne uniquement les activités de l’entreprise en France.
Activité et structure du groupe
IKKS, fondée en 1987, exploite les marques IKKS, I.Code et One Step. Le groupe indique une présence en France et à l’international avec environ 600 points de vente et près de 1 500 collaborateurs dans le monde. Le groupe est détenu par un fonds d’investissement américain, selon des informations publiées en lien avec le dossier.
Mesures antérieures et situation financière récente
En 2024, l’entreprise a négocié avec ses créanciers un abandon de certaines dettes et a reçu des apports de liquidités de la part d’investisseurs. En février 2024, IKKS avait annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) visant la suppression de 202 postes en France et la fermeture de 77 magasins et corners. Ce PSE a finalement concerné 140 emplois après mesures de reclassement et de mobilité interne, qui ont permis de sauvegarder des postes.
Selon une source proche du dossier, environ 30 millions d’euros auraient été mis à disposition pour soutenir la remise en rentabilité de la marque.
Enjeux pour l’emploi et l’activité
La procédure actuelle expose plus de 1 000 emplois à un risque de suppression ou de restructuration. Le tribunal a placé les activités françaises en observation, ce qui permet d’examiner des options de redressement, de cession partielle ou totale, ou d’apurement des dettes dans le cadre légal prévu par la procédure de redressement judiciaire.
Facteurs évoqués pour les difficultés
L’entreprise et des responsables cités dans le dossier ont évoqué plusieurs facteurs ayant pesé sur l’activité : l’impact de la crise sanitaire liée au Covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine sur certains marchés et approvisionnements, l’inflation et l’évolution des coûts (énergie, matières premières, loyers, salaires). Ont également été mentionnées des évolutions de la demande, notamment l’essor de la seconde main et la concurrence de modèles de distribution qualifiés d’ultra-fast fashion.
Suite de la procédure
Pendant la période d’observation, le tribunal et les administrateurs judiciaires évalueront les propositions de reprise ou de restructuration et superviseront les négociations avec les créanciers et les repreneurs potentiels. Les décisions prises au terme de cette période détermineront les orientations pour les établissements et les emplois concernés en France.