Introduction
Depuis début juin, le Canada est confronté à un nombre important de feux de forêt. Au 10 juin 2025, on recense 215 feux, dont 109 sont non maîtrisés et 106 maîtrisés ou contenus. Ces feux précoces dans la saison ont généré d'immenses panaches de fumée qui ont traversé l'Atlantique, atteignant l'Europe, y compris la France.
Composition de la fumée
Les fumées de feux de forêt contiennent principalement des particules fines, notamment des submicroniques dont la taille est inférieure à un micron. Elles incluent également du monoxyde de carbone, des composés organiques volatils, tels que l’acroléine, le formaldéhyde, le benzène, et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des métaux lourds et des oxydes d’azote (NOx).
Effets sur la santé
L'inhalation de ces fumées peut provoquer des effets respiratoires à court terme, notamment une irritation et des symptômes respiratoires. Cela peut conduire à des consultations en urgence ou à des hospitalisations pour des affections respiratoires comme l’asthme ou des maladies pulmonaires chroniques. Des effets cardiovasculaires peuvent également survenir.
La situation en Europe
Selon l’agence européenne de surveillance de l’atmosphère Copernicus (CAMS), ces panaches de fumée n'affectent pas significativement la qualité de l'air en surface, car ils se déplacent à haute altitude. Initialement observées à 9 000 mètres, les fumées évoluent actuellement à des altitudes plus basses, entre 1 000 et 3 000 mètres au-dessus de la France, comme observé dans les Bouches-du-Rhône.
Vigilance en France
L'observatoire de la qualité de l'air, Atmosud, a émis une vigilance pollution pour l'est des Hautes-Alpes, le Vaucluse, et la majorité des Bouches-du-Rhône. Des concentrations élevées de particules PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 micromètres) peuvent pénétrer dans les poumons et aggraver des conditions respiratoires préexistantes. Malgré cela, à proximité du sol, la qualité de l’air en France demeure généralement bonne.
Recommandations
En cas de pic de pollution, il est conseillé de limiter les déplacements près des grands axes routiers aux heures de pointe et d'éviter les activités physiques intenses. Les personnes ressentant des symptômes respiratoires ou cardiaques doivent consulter un médecin. Il est également recommandé d’aérer les logements régulièrement pour éviter l’accumulation de polluants domestiques.
Conclusion
Bien que les fumées des incendies canadiens aient parcouru des milliers de kilomètres jusqu'en Europe, leur impact direct sur la qualité de l'air au sol reste limité à certaines régions et essentiellement à des conditions temporaires de pollution par les particules fines.