Contexte des négociations
La COP30 se tient à Belém, au Brésil, avec la participation d'environ 200 parties. À l'approche de la clôture des travaux, des négociations étaient en cours sur un texte final préparé par la présidence brésilienne, dirigée par le diplomate André Correa do Lago. Une ébauche de ce texte, consultée par des délégations, ne comportait pas de référence aux énergies fossiles, ce qui a suscité des critiques et mis la présidence sous pression.
Pressions diplomatiques sur la question des énergies fossiles
Une trentaine de pays ont adressé une lettre à la présidence de la COP demandant d'inclure une feuille de route pour la sortie des combustibles fossiles dans le texte final et menaçant, en l'absence de progrès, de bloquer l'adoption par consensus. Parmi les pays signataires figurent la France, la Colombie, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Belgique. L'Union européenne et plusieurs délégations ont qualifié la proposition actuelle d'insuffisante en matière d'atténuation.
Déclenchement de l'incendie
Un incendie s'est déclaré dans l'après-midi sur le site de la COP30, dans le secteur des pavillons nationaux. La fumée s'est propagée à l'intérieur et à l'extérieur du parc de tentes abritant la conférence. Des flammes ont affecté une partie du toit de ce secteur.
Intervention et évacuation
Les autorités ont ordonné l'évacuation complète du site, y compris de la "zone bleue" réservée aux délégations et aux négociations, et ont établi un périmètre de sécurité. Par précaution, l'alimentation électrique de la zone a été coupée. Des agents de sécurité et des premiers intervenants ont d'abord tenté d'éteindre le feu avec des extincteurs avant l'arrivée des pompiers de l'État du Pará, qui ont pris le relais.
Contention, dégâts et bilan sanitaire
Les autorités ont indiqué que l'incendie avait été maîtrisé rapidement. Le ministre brésilien du Tourisme a déclaré que le feu avait été maîtrisé à 14h30 (heure locale). Le gouverneur de l'État du Pará a évoqué la possibilité que l'incendie ait débuté dans le pavillon indien. Une partie du toit du secteur des pavillons nationaux a été endommagée.
Plusieurs sources ont fait état de personnes traitées pour inhalation de fumée et de personnes prises en charge pour détresse émotionnelle. Les comptes fournis par les autorités et organisateurs divergent: certains communiqués mentionnent treize personnes traitées pour inhalation, d'autres parlent de dix-neuf personnes prises en charge. Aucune victime mortelle n'a été signalée dans les déclarations publiques disponibles.
Causes et vérifications
La cause exacte de l'incendie n'était pas établie au moment des vérifications initiales. Des hypothèses évoquées dans les communiqués incluent un court-circuit ou un appareil électrique en charge; les autorités ont mené des inspections techniques et annoncé la poursuite des vérifications.
Effets sur le déroulement des négociations
L'incident a interrompu temporairement les activités sur le site et retardé le calendrier des négociations, qui étaient en phase de conclusion. Les pertes d'heures de travail ont été signalées par des délégués. Les critiques sur le contenu du projet d'accord, notamment l'absence de référence aux énergies fossiles et la demande d'une feuille de route pour leur sortie, ont continué d'alimenter les tensions entre délégations.
Réouverture et suite prévue
Après inspection des pompiers, le site a rouvert en soirée. Les autorités et les organisateurs ont annoncé qu'ils fourniraient des informations complémentaires après les inspections techniques et médicales et qu'ils évalueraient les conditions de reprise complète des négociations.








