Déroulement de l'incendie
Un incendie s'est déclaré sur le site temporaire de la COP30, installé au Parque da Cidade à Belém (Brésil). Le sinistre a pris vers 14h00, heure locale (17h00 GMT), dans le secteur des stands nationaux, ce qui a entraîné l'évacuation immédiate du site. Des participants et des organisateurs ont signalé des appels à évacuation et des mouvements massifs vers les points de rassemblement.
Des agents de sécurité, équipés d'extincteurs, sont intervenus en premier lieu, puis les pompiers ont pris le relais. Selon la présidence brésilienne de la conférence et l'organisation ONU Climat, le feu a été maîtrisé en six minutes. Après l'intervention, les services d'urgence ont procédé à une inspection complète du site.
Bilan humain et matériel
Les autorités sanitaires ont indiqué que dix-neuf personnes avaient été traitées pour inhalation de fumées et deux personnes prises en charge pour des crises d'anxiété; neuf d'entre elles demeuraient en soins dans la soirée. Certains participants ont également été signalés en état de détresse émotionnelle et ont bénéficié d'un soutien médical et psychologique.
Sur le plan matériel, une partie du toit du secteur des stands nationaux a été endommagée et le pavillon de la communauté d'Afrique de l'Est a été détruit. Le secteur des pavillons nationaux a été temporairement fermé afin de permettre une expertise des dommages.
Défaillances signalées et gestion de l'évacuation
Selon plusieurs témoins et responsables, aucune alarme incendie n'aurait retenti au moment des faits; l'évacuation a donc été conduite par le personnel de sécurité présent sur le site. Des participants avaient auparavant signalé des problèmes sur des installations temporaires, notamment des fuites d'eau et des anomalies de câblage électrique, remontées aux organisateurs avant l'ouverture de la conférence.
Les autorités présentes ont déclaré que ce type d'incident pouvait survenir dans n'importe quel lieu d'accueil temporaire et ont ouvert une enquête pour déterminer l'origine exacte du sinistre et d'éventuelles responsabilités.
Impact sur les négociations de la COP30
L'interruption des travaux pendant près de sept heures a perturbé le calendrier des négociations, en particulier durant la dernière phase du sommet où le temps est compté. Les délégués ont été renvoyés à leurs hôtels et les discussions n'ont repris pleinement que le lendemain matin.
La présidence brésilienne devait présenter un projet d'accord à l'intention des 194 Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et de l'Union européenne en vue d'une adoption par consensus. Le retard a réduit le temps disponible pour parvenir à un texte commun sur des sujets sensibles, notamment la finance climat et la gestion des énergies fossiles.
Points de blocage évoqués
Un des points de divergence majeurs portait sur une proposition de "feuille de route" visant à accélérer la sortie progressive du pétrole, du charbon et du gaz, visant à aller au-delà des engagements antérieurs. Certains États se sont opposés à cette approche et des objections ont été exprimées par plusieurs délégations.
En raison des perturbations, certaines réunions de coordination de groupes de négociation ont eu lieu en visioconférence et des discussions parallèles ont été organisées pour rattraper le retard.
Incidents antérieurs pendant la conférence
L'incendie constitue le troisième incident notable à affecter le déroulement de la conférence depuis son ouverture: des manifestants autochtones avaient déjà perturbé le site et bloqué une entrée lors d'une étape précédente des travaux, entraînant des ralentissements dans le calendrier des négociations.
Situation immédiate
Après inspection, le site a rouvert en soirée et les négociations se sont poursuivies le lendemain matin. Les autorités sanitaires et les responsables de la conférence ont maintenu des dispositifs de prise en charge des personnes affectées par l'incendie et la fumée. Une enquête est en cours pour déterminer les causes et proposer des mesures correctives.








