Contexte et diffusion du plan
Le 21 novembre 2025, des médias ont rendu public un projet de paix en 28 points préparé par les autorités américaines. Le document vise à proposer des modalités pour mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine, déclenché en 2022. Le président des États-Unis a fixé une date butoir pour une réponse de Kiev, indiquant le 27 novembre 2025 comme échéance souhaitée.
Contenu général du plan
Le texte comporte plusieurs volets principaux :
- des engagements de sécurité pour l’Ukraine fournis par les États-Unis et des alliés européens ;
- la renonciation de l'Ukraine à une adhésion future à l'OTAN ;
- l'absence de déploiement de forces occidentales permanentes sur le sol ukrainien ;
- la limitation des forces armées ukrainiennes à un plafond précisé dans le texte ;
- la réintégration de la Russie dans certaines instances internationales et un assouplissement progressif des sanctions ;
- des dispositions relatives à l’organisation d’élections en Ukraine.
Le texte rendu public reprend par ailleurs des demandes formulées de longue date par le Kremlin, notamment des cessions territoriales et la reconnaissance de fait de certaines zones sous contrôle russe.
Réactions du gouvernement ukrainien
Le président ukrainien a rejeté publiquement le projet, déclarant qu’il ne renoncerait pas à ses engagements envers l’État ukrainien. Il a indiqué travailler à des alternatives et avoir engagé des consultations avec des partenaires internationaux. Dans la période suivant la diffusion du projet, il a échangé avec le vice-président des États-Unis et a organisé des contacts téléphoniques avec des dirigeants européens.
Réponse de la Russie
La Russie a estimé que le plan pouvait « servir de base à un règlement pacifique définitif » sous réserve d’une discussion approfondie de ses détails. Moscou a précisé que des échanges avec Washington avaient eu lieu « dans les grandes lignes » et s’est dite disposée à négocier, tout en avertissant qu’elle pourrait poursuivre ses objectifs par la force en cas de refus de Kiev.
Position des États-Unis
L’administration américaine a exprimé son souhait d’obtenir une décision rapide de l’Ukraine et a fixé une date limite pour une réponse. Les autorités américaines ont souligné que le texte incluait des garanties de sécurité destinées à protéger l’intégrité du territoire ukrainien.
Réactions des institutions et d’autres États
Plusieurs responsables et institutions européennes ont déclaré que toute décision relative au statut de l’Ukraine devait impliquer pleinement Kiev et reposer sur un consensus des alliés. La présidente de la Commission européenne a affirmé que « rien ne doit être décidé sur l’Ukraine sans l’Ukraine ». Le secrétaire général de l’ONU a souligné que toute solution de paix devrait respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Implications territoriales et militaires présentées dans le plan
Selon les éléments rendus publics, le projet prévoirait la reconnaissance de fait par certains États de zones contrôlées par la Russie, notamment des parties du Donbass et la Crimée annexée en 2014, ainsi que l’occupation par la Russie de secteurs du sud de l’Ukraine encore sous contrôle ukrainien. Le texte mentionne aussi des mesures de garantie de sécurité ne constituant pas une adhésion à l’OTAN et le stationnement d’avions de combat européens en Pologne pour appuyer la protection du territoire ukrainien.
Événements militaires et civils liés à la période
Dans les jours proches de la publication du plan, des opérations militaires et des frappes ont fait des victimes civiles : notamment une frappe sur un immeuble à Ternopil ayant entraîné la mort de plusieurs personnes, une attaque signalée à Zaporijia et des tirs sur Odessa ayant occasionné des blessés. Sur le front, des mouvements de lignes et des revendications de captures de localités ont été rapportés par les parties.
Démarches et perspectives diplomatiques
Après le rejet public du projet par Kiev, des échanges diplomatiques bilatéraux et multilatéraux se sont poursuivis entre l’Ukraine, les États-Unis et des partenaires européens. Les déclarations officielles indiquent que les discussions se poursuivent sur la base du document présenté par la partie américaine et des propositions alternatives formulées par l’Ukraine et ses alliés. Les acteurs internationaux ont souligné l’importance d’impliquer Kiev dans toute démarche visant à résoudre le conflit.








