Résumé de l'inculpation
Le ministère de la Justice a annoncé en septembre 2025 l'inculpation de James Comey, ancien directeur du FBI, pour fausses déclarations et entrave à la justice. Les faits reprochés sont liés à son témoignage oral devant la commission judiciaire du Sénat des États-Unis en 2020. L'inculpation a été présentée par un grand jury fédéral et l'ancien directeur du FBI encourt une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement selon le communiqué du ministère.
Charges et procédure
Les chefs retenus contre James Comey sont des accusations de fausse déclaration et d'entrave à la justice en relation avec un témoignage devant le Sénat. Le ministère de la Justice a indiqué que ces accusations concernaient des « infractions liées à la divulgation d'informations sensibles » et le contenu de son témoignage oral. La procédure a été présentée par un grand jury fédéral. Les étapes judiciaires suivantes comprennent la poursuite par le parquet, une comparution initiale et, le cas échéant, un procès.
Contexte et antécédents
James Comey a dirigé le FBI de 2013 à 2017. Pendant la campagne présidentielle de 2016, le FBI a conduit une enquête sur des allégations d'ingérence étrangère et sur d'éventuels liens entre cette ingérence et l'équipe de campagne de Donald Trump. En mai 2017, James Comey a été démis de ses fonctions par le président de l'époque.
Un rapport publié en 2019 a conclu à l'insuffisance de preuves permettant d'établir une collusion criminelle entre Moscou et l'équipe de campagne de 2016, tout en relevant des pressions exercées par le président sur l'enquête. En septembre 2020, James Comey a témoigné devant une commission du Sénat; les charges actuelles sont liées à ce témoignage.
Depuis son retour à la présidence, le président Donald Trump a publiquement demandé au ministère de la Justice d'examiner et, le cas échéant, de poursuivre certains responsables et critiques. Dans la foulée, des changements de responsables au sein du parquet en charge du dossier ont été reportés: un procureur fédéral a quitté son poste, et Lindsey Halligan a été nommée pour superviser la procédure dans le district concerné.
Réactions publiques
Le président Donald Trump a réagi publiquement à l'annonce de l'inculpation en publiant des messages exprimant sa satisfaction. James Comey a publié une vidéo dans laquelle il déclare « Je n'ai pas peur », qualifie la peur « d'arme des tyrans » et affirme sa confiance dans la justice fédérale, déclarant son innocence.
Des élus et des organisations de défense des libertés ont exprimé des inquiétudes sur les risques de politisation de l'action du ministère de la Justice et sur les conséquences pour la séparation des pouvoirs. Des responsables du FBI ont indiqué que des agents et des spécialistes du renseignement avaient participé aux investigations menant aux poursuites.
Suites possibles et enjeux institutionnels
Sur le plan judiciaire, l'affaire suivra la procédure pénale fédérale : mise en examen, phase d'instruction ou d'accusation formelle, puis éventuel procès. En cas de condamnation, la peine maximale évoquée par le ministère est d'environ cinq ans d'emprisonnement pour les chefs mentionnés.
Sur le plan institutionnel, l'affaire s'inscrit dans un contexte de tensions entre la présidence et certains organes d'application de la loi. Des critiques ont souligné le risque d'affaiblissement des traditions d'indépendance du ministère de la Justice si des pressions politiques influencent le calendrier ou la nature des poursuites. Le déroulement de la procédure et ses décisions ultérieures seront suivis pour évaluer leurs effets sur l'application du droit et sur l'organisation des institutions judiciaires.
Éléments factuels complémentaires
- Les charges sont liées au témoignage de James Comey devant une commission du Sénat en 2020.
- Le ministère de la Justice a précisé que les faits concernaient la divulgation d'informations sensibles et des déclarations faites sous serment.
- Des évolutions récentes dans les responsabilités du parquet chargé du dossier ont été signalées au moment de l'ouverture des poursuites.