Allégation de frappes aériennes
Le 15 décembre, le gouvernement cambodgien a accusé la Thaïlande d'avoir mené des frappes aériennes dans la province de Siem Reap, où se trouvent les temples d'Angkor. Dans un communiqué, le ministère cambodgien de la Défense a indiqué qu'un avion de chasse F-16 aurait largué deux bombes près d'un camp de personnes déplacées dans le district de Srei Snam.
Déclarations et éléments rapportés
Le ministère cambodgien de l'Information a déclaré que la frappe constituait une attaque contre des civils et a diffusé une vidéo décrite comme montrant des élèves d'une école du district de Srei Snam en train de fuir après le largage des engins explosifs. La Thaïlande a confirmé la poursuite des combats dans les régions frontalières sans préciser que la province de Siem Reap avait été visée.
Le district de Srei Snam est situé à environ 70 kilomètres de la zone de frontière contestée et à environ une heure et demie de route du site d'Angkor.
Bilan humain et déplacements
Les communiqués et reportages ont fait état de bilans différents. Certaines déclarations des autorités cambodgiennes ont mentionné un nouveau bilan de 12 morts, d'autres de 15 morts, tous indiqués comme civils. Le camp adverse a rapporté 16 décès au total, dont 15 soldats et un civil. Les affrontements ont entraîné des évacuations massives des populations civiles des deux côtés de la frontière, à hauteur d'environ 800 000 personnes selon les chiffres diffusés dans les communiqués.
Effets sur le tourisme
Des données de l'opérateur chargé de la gestion des entrées au site d'Angkor ont indiqué une baisse des ventes de billets d'environ 20 % entre juin et novembre par rapport à la même période de l'année précédente. Des acteurs du secteur touristique ont signalé des annulations et des reports de voyages.
Contexte du conflit et démarches diplomatiques
Les affrontements s'inscrivent dans un différend territorial de longue date entre la Thaïlande et le Cambodge. Un épisode de violences antérieures en juillet avait fait 43 morts sur plusieurs jours, puis une trêve et un accord de cessez-le-feu ont été signés en octobre. Des communications diplomatiques ont suivi, y compris des déclarations publiques selon lesquelles un responsable étranger a affirmé avoir obtenu l'accord des dirigeants des deux pays pour une nouvelle trêve, affirmation qui a été contestée par les autorités thaïlandaises. Les combats se sont poursuivis après ces échanges.








