Présentation
La flottille internationale Global Sumud, partie d'Espagne début septembre, a été interceptée en mer Méditerranée alors qu'elle s'approchait des côtes de la bande de Gaza, selon les organisateurs et plusieurs autorités. L'opération a donné lieu à des échanges de communications, à des manœuvres navales et à des réactions de gouvernements et d'organisations internationales.
Contexte et composition de la flottille
Les organisateurs présentent la Global Sumud comme une mission d'acheminement d'aide et de protestation contre le blocus maritime imposé à Gaza. La flottille comprenait une quarantaine de bateaux et plusieurs centaines de personnes originaires d'une quarantaine de pays, transportant notamment des denrées et du matériel médical. Des personnalités publiques figuraient parmi les passagers, selon les communiqués des organisateurs.
Des incidents impliquant des navires d'aide avaient déjà eu lieu auparavant, lorsque la marine israélienne avait intercepté deux voiliers, Madleen et Handala, en juin et juillet. Les organisateurs ont aussi signalé des attaques par drones débutant dans la nuit du 23 au 24 septembre et des opérations alors que la flottille était ancrée près de Tunis le 9 septembre.
Déroulement des faits (chronologie)
Approche de la zone côtière : les organisateurs ont annoncé à plusieurs reprises la progression de la flottille vers Gaza, en donnant des distances par rapport à la bande de Gaza à différentes heures de la journée.
Manœuvres préalables : selon la flottille, aux premières heures d'une matinée, des navires militaires israéliens ont encerclé et circulé à proximité de certains bateaux, ont provoqué des perturbations des communications et, d'après les organisateurs, forcé des manœuvres d'évitement par les capitaines. Les organisateurs ont décrit ces opérations comme des « tactiques d'intimidation ».
Arraisonnements et interception : dans la soirée, les organisateurs ont déclaré que plusieurs navires de la flottille, notamment l'Alma, le Sirius et l'Adara, avaient été interceptés et abordés. Le communiqué des organisateurs a précisé une heure approximative des opérations (vers 20 h 30, heure locale de Gaza) et a indiqué la perte de retransmissions en direct et de communications avec plusieurs bateaux.
Position et actions des autorités israéliennes : le ministère israélien des Affaires étrangères a indiqué que la marine avait pris contact avec la flottille pour demander qu'elle change de cap, en précisant que les navires approchaient d'une « zone de combat active » et, selon le ministère, violaient un blocus naval légal. Le ministère a ajouté qu'Israël proposait de transférer toute aide par des canaux sécurisés.
Transfert des personnes : selon un message officiel publié par le ministère israélien, « plusieurs navires » avaient été stoppés « sans dommages » et leurs passagers « sont en cours de transfert vers un port israélien ». Les organisateurs ont indiqué travailler « pour retrouver tous les participants et membres d'équipage » dont les communications avaient été perdues.
Personnes et navires mentionnés
Plusieurs personnalités ont été citées comme présentes à bord par les organisateurs ou par les médias : l'activiste Greta Thunberg, le petit-fils de Nelson Mandela Mandla Mandela, l'eurodéputée Rima Hassan et l'ancienne maire de Barcelone Ada Colau, entre autres. Les noms de navires cités comprennent notamment l'Alma, le Sirius, l'Adara, l'Aurora, le Madleen et le Handala.
Réactions et mesures consignées
Gouvernements : le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que les bateaux étaient « en cours d'arraisonnement » par les autorités israéliennes et a appelé ces autorités à assurer la sécurité des participants et à garantir la protection consulaire. Le gouvernement espagnol a demandé à la flottille de ne pas entrer dans les eaux désignées comme zone d'exclusion par Israël et a précisé que le navire espagnol d'escorte ne franchirait pas cette limite. L'Italie a cessé l'escorte à la limite d'une zone dite « critique » des 150 milles nautiques.
États tiers : le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé l'intervention et l'Afrique du Sud a appelé à la protection de la flottille. Le président colombien a annoncé des mesures diplomatiques à la suite des arraisonnements, selon des déclarations publiques.
Réactions publiques : des rassemblements et manifestations de soutien se sont tenus dans plusieurs pays après l'arraisonnement, selon des comptes rendus d'événements publics.
Déclarations des parties
Les organisateurs de la flottille ont qualifié l'arraisonnement d'« illégal » et ont demandé l'intervention de gouvernements et d'organisations internationales pour obtenir la sécurité et la libération des personnes à bord. Le ministère israélien a présenté l'opération comme une mesure de sécurité visant à empêcher l'entrée dans une zone de combat et à faire respecter un blocus maritime déclaré par l'État israélien.
Situation en cours et suites prévues
Après les arraisonnements, des autorités consulaires de plusieurs pays ont indiqué qu'elles suivaient la situation et proposaient un accompagnement aux ressortissants concernés. Les organisateurs ont indiqué poursuivre leurs efforts pour localiser tous les participants et rétablir les communications avec les navires affectés. Des actions diplomatiques et des vérifications consulaires sont en cours selon les communiqués des autorités impliquées.