Décision des États membres
Le 20 octobre 2025, lors d'une réunion des ministres européens de l'Énergie à Luxembourg, la majorité des États membres a approuvé une interdiction des importations de gaz naturel en provenance de Russie à compter de la fin 2027. Cette approbation doit désormais faire l'objet de négociations entre le Conseil de l'Union européenne et le Parlement européen avant d'entrer en vigueur.
Propositions antérieures et positions institutionnelles
La Commission européenne avait présenté une proposition au printemps visant à mettre fin aux importations de gaz russe d'ici la fin 2027. En septembre, elle a proposé d'avancer la date-butoir à la fin 2026 pour les importations de gaz naturel liquéfié (GNL). Cette proposition relative au GNL faisait partie d'un 19e paquet de sanctions contre la Russie mais n'était pas inscrite à l'ordre du jour de la réunion ministérielle de Luxembourg.
Les commissions Parlementaires de l'Industrie et du Commerce du Parlement européen ont approuvé un texte distinct proposant d'interdire toutes les importations de gaz russe, par gazoduc et sous forme de GNL, dès le 1er janvier 2026, sous réserve de certaines exceptions limitées.
Positions des États membres
La décision du Conseil a été adoptée à la majorité, malgré l'opposition de certains États membres. La Slovaquie et la Hongrie ont exprimé une position défavorable et ont été minorisées lors du vote. Le Danemark, assurant la présidence tournante de l'Union européenne jusqu'à la fin de l'année, a indiqué vouloir parvenir à une adoption définitive avant le Nouvel An.
Motifs évoqués et dépendance énergétique
L'arrêt des achats de gaz naturel en provenance de Russie a été présenté comme un moyen de réduire une source de financement liée aux activités militaires de la Russie en Ukraine. Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en 2022, l'Union européenne a réduit ses importations de pétrole russe de manière importante, mais elle maintenait en 2024 une dépendance au gaz russe correspondant à 19 % de ses importations totales de gaz, contre 45 % en 2021.
Prochaines étapes
Le texte approuvé par les États membres doit être examiné et adopté par le Parlement européen pour devenir contraignant. Les discussions entre le Conseil et le Parlement porteront notamment sur le calendrier d'entrée en vigueur, les modalités d'application et les exceptions éventuelles prévues pour certains États membres ou secteurs.