Contexte
La société Eurolinks, située à Marseille, est visée depuis plusieurs mois par des actions de protestation et par une procédure judiciaire. Une plainte a été déposée le 12 juin par la Ligue des droits de l'homme, qui accuse l'entreprise de fournir des maillons pour fusils-mitrailleurs à IMI Systems, filiale d'Elbit Systems. Début juin, des dockers du port de Marseille-Fos ont refusé de charger des palettes destinées à Israël, en lien avec ces mêmes inquiétudes.
Actions antérieures
En septembre, des blocages et des rassemblements ont eu lieu devant le site d'Eurolinks. Le 10 septembre, environ 200 personnes se sont rassemblées devant les locaux, selon des comptes rendus d'événements. Le 18 septembre, une centaine de personnes avait déjà bloqué l'entrée du site en déposant des poubelles et une banderole.
Manifestation du 2 octobre
Le 2 octobre, un rassemblement non déclaré devant l'entreprise a donné lieu à des interpellations. Selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, plus de cent personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour "participation à un attroupement après sommations" ; pour certains, des suites d'interpellation ont été motivées par des faits de dégradations ou de violences à l'encontre de personnes dépositaire de l'autorité publique. Sur des images diffusées par des participants, des drapeaux palestiniens étaient visibles sur les locaux et des inscriptions dénonçant les livraisons d'armes figuraient sur le site.
Poursuites judiciaires et accusations
La plainte déposée le 12 juin par la Ligue des droits de l'homme vise Eurolinks pour complicité présumée de crimes contre l'humanité et de génocide, en lien avec des livraisons de composants militaires à une entreprise israélienne. Cette plainte mentionne des maillons pour fusils-mitrailleurs fournis à IMI Systems. La Ligue des droits de l'homme a également ciblé IMI Systems dans une plainte distincte.
Réactions et suites
Des acteurs politiques et associatifs ont réagi aux interpellations et aux actions menées devant le site. Des formations et des collectifs ont demandé la libération des personnes interpellées et annoncé de nouvelles mobilisations. Des appels à d'autres actions ont été publiés sur des réseaux sociaux, visant notamment des points de transit de matériels. La société Eurolinks n'a pas répondu aux sollicitations relayées dans les comptes rendus d'information.