Contexte Historique
Depuis 1967, Israël occupe la Cisjordanie, un territoire également revendiqué par les Palestiniens comme partie intégrante de leur futur État. La colonisation israélienne de cette région est l'un des points les plus contentieux du conflit israélo-palestinien. Selon le droit international, notamment les résolutions des Nations Unies, ces colonies sont considérées comme illégales, ce qui les place au cœur des tensions internationales.
Annonce du Projet de Colonisation
Le 29 mai, le cabinet politico-sécuritaire israélien a approuvé la création de 22 nouvelles colonies en Cisjordanie, également appelée Judée-Samarie par les Israéliens. Cette décision a été communiquée par Israël Katz, ministre de la Défense, et Bezalel Smotrich, ministre des Finances et figure de l’extrême droite israélienne.
Détails du Projet
Parmi ces nouvelles installations, neuf seront créées à partir de rien tandis que les autres incluent la régularisation de douze avant-postes existants et l'indépendance administrative d'une localité préexistante. Deux des nouveaux sites, Homesh et Sa-Nur, sont significatifs car ils marquent une réimplantation dans des zones évacuées en 2005 dans le cadre d'un précédent retrait israélien.
Réactions Internationales
L'annonce a suscité une vague de condamnations au niveau international. Le Royaume-Uni a dénoncé ces plans, les décrivant comme un obstacle délibéré à la paix et à la création d’un État palestinien viable. Le porte-parole de l’ONU a également réitéré les positions internationales contre l'expansion des colonies, soulignant leur illégalité.
Réactions Locales et Régionales
En Israël, l'ONG La Paix Maintenant, qui s'oppose à la colonisation, a condamné cette décision et affirmé que le gouvernement ne cache plus son intention d’annexion formelle des territoires. Le Hamas, qui contrôle Gaza, a également réagi, qualifiant le projet de défi flagrant à la volonté internationale et de violation des résolutions de l'ONU.
Impact et Conséquences
Ces nouvelles colonies, stratégiquement placées du nord au sud de la Cisjordanie, compliquent encore plus la perspective d'aboutir à une solution à deux États, qui est pourtant l’un des principaux objectifs soutenus par diverses initiatives de paix internationales, y compris une prochaine conférence de l’ONU prévue pour juin, co-présidée par la France et l’Arabie Saoudite.
Conclusion
Cette extension de la politique de colonisation représente un défi majeur aux espoirs de paix au Moyen-Orient, exacerbant encore les tensions entre Israël et les Palestiniens ainsi qu'avec une grande partie de la communauté internationale. Alors que le gouvernement israélien utilise des termes historiques pour justifier ces actions, elles risquent d'intensifier les conflits non seulement au niveau local mais aussi global.