Contexte
Le conflit entre Israël et le Hezbollah s'est intensifié après la guerre à Gaza d'octobre 2023. Les échanges de tirs et les opérations transfrontalières ont provoqué des déplacements de population le long de la frontière nord d'Israël. Un cessez‑le‑feu entre Israël et le Hezbollah a été conclu en novembre 2024.
Durant ces épisodes, le Hezbollah a subi des pertes importantes, y compris la mort de son chef historique, Hassan Nasrallah, lors d'une frappe à Beyrouth en septembre 2024. Des acteurs internationaux, notamment les États‑Unis, ont exercé des pressions diplomatiques sur Beyrouth pour obtenir le désarmement du mouvement, démarche rejetée ou critiquée par des partis et des alliés du Hezbollah au Liban.
Déclarations officielles
Le 2 novembre 2025, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a réclamé que le gouvernement libanais applique le désarmement du Hezbollah et qu'il s'engage à écarter toute présence armée du sud du Liban. Katz a indiqué que les mesures visant le groupe seraient poursuivies et renforcées et a affirmé que l'État d'Israël ne tolérerait aucune menace envers ses populations du nord.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré que le Hezbollah tentait de se réarmer et a réaffirmé le droit d'Israël à l'autodéfense, en référence aux termes du cessez‑le‑feu de novembre 2024.
Le président libanais, Joseph Aoun, a ordonné à l'armée libanaise de répondre aux incursions et a accusé Israël d'escalade en réaction à une proposition de dialogue qu'il avait formulée à la mi‑octobre.
L'émissaire américain Tom Barrack a exhorté le Liban à engager des pourparlers directs avec Israël, en suggérant que des discussions bilatérales pourraient entraîner une pression diplomatique américaine sur Israël si nécessaire.
Opérations militaires récentes
Des frappes israéliennes visant des positions attribuées au Hezbollah ont été signalées dans le sud du Liban. Les autorités sanitaires libanaises ont fait état d'au moins quatre personnes tuées et de trois blessés à la suite d'une frappe survenue la veille du 2 novembre 2025. Les agences locales ont indiqué que l'impact avait visé une voiture dans le district de Nabatiyeh.
L'armée israélienne a confirmé une frappe ciblant un individu présenté comme membre de la Force Radwan, une unité d'élite du Hezbollah, et a déclaré que d'autres membres du groupe avaient également été tués. Selon l'armée, les personnes visées participaient à des transferts d'armes et à la reconstitution d'infrastructures du mouvement dans le sud du Liban, constituant selon elle une menace pour les civils israéliens.
Des informations antérieures indiquent que des raids et des opérations ont eu lieu dans plusieurs points frontaliers du sud libanais dans les jours précédant ces déclarations.
Enjeux et perspectives
Les déclarations israéliennes visent à accroître la pression sur le gouvernement libanais afin qu'il prenne des mesures de contrôle et de désarmement du Hezbollah. Le gouvernement libanais fait face à des contraintes internes, à la complexité politique nationale et à des demandes internationales concernant la gestion des armes détenues par le mouvement.
Les récents échanges militaires et les appels au dialogue diplomatique montrent la persistance d'un niveau de tension élevé entre les deux parties. L'évolution de la situation dépendra des décisions des autorités libanaises, des actions militaires israéliennes et des initiatives de médiation internationale. Le risque d'escalade régionale reste important si les frappes se poursuivent ou s'intensifient.








