Contexte humanitaire à Gaza
Depuis le début de la guerre opposant Israël au Hamas le 7 octobre 2023, la bande de Gaza subit un siège ayant conduit, en mars, à un blocus total, seulement partiellement assoupli fin mai. Ces mesures ont entraîné des pénuries sévères de nourriture, de médicaments et d’autres biens essentiels. L’ONU et de nombreuses organisations humanitaires alertent sur l’aggravation de la malnutrition infantile et le risque de famine pour plus de deux millions d’habitants.
Mise en place d’une pause tactique
Le 27 juillet, l’armée israélienne a annoncé l’instauration d’une « pause tactique » quotidienne dans les combats de 10h00 à 20h00, dans plusieurs zones de la bande de Gaza. Les régions concernées incluent Deir-el-Balah (centre), al-Mawasi (sud) et la ville de Gaza (nord), où aucune opération militaire active n’a lieu. Cette mesure vise à faciliter la distribution de l’aide humanitaire et l’accès des convois de l’ONU et d’ONG auprès des populations touchées. Parallèlement, des « couloirs humanitaires permanents », opérant de 6h00 à 23h00, ont été mis en place pour sécuriser le passage des convois.
Acheminement de l’aide humanitaire
En complément de la pause tactique, Israël a autorisé la reprise des parachutages d’aide humanitaire sur la bande de Gaza, coordonnés par le COGAT (organisme du ministère israélien de la Défense) et réalisés avec le soutien de plusieurs États, dont la Jordanie, les Émirats arabes unis, la France et le Royaume-Uni. Ces largages et les convois terrestres permettent l’acheminement de produits essentiels comme de la farine, du sucre et des conserves alimentaires. Néanmoins, les ONG jugent ces opérations aéroportées risquées et insuffisantes, affirmant que la priorité doit rester à l’accès terrestre.
Le même jour, des camions humanitaires ont franchi la frontière depuis l’Égypte vers le point de passage de Kerem Shalom, en Israël, où les cargaisons sont inspectées avant d’entrer dans Gaza. Les besoins humanitaires demeurent très importants, selon l’ONU et l’UNICEF.
Situation sécuritaire et humanitaire
Malgré la pause annoncée, des pertes humaines continuent d'être signalées. L’armée israélienne accuse l’ONU de freiner l’aide, alors que plusieurs ONG dénoncent la politique de restriction d’Israël. Un bateau d’aide affrété par le mouvement "Flottille pour la liberté" a également été intercepté par les autorités israéliennes.
Selon les sources officielles et le ministère de la Santé du Hamas, relayées par l’ONU, l’offensive israélienne a causé des dizaines de milliers de morts largement civils à Gaza, tandis que plus d’un millier de personnes ont péri côté israélien lors de l’attaque initiale du Hamas. Le contexte militaire et diplomatique continue d’impacter l’acheminement et la sécurité de l’aide.
Réactions internationales et perspectives
De nombreux responsables internationaux, dont le président français et des représentants de l’ONU, appellent à une solution politique durable, fondée sur la création de deux États. La perspective d’une conférence internationale est évoquée afin de trouver une issue au conflit et d’améliorer le dispositif d’aide humanitaire à Gaza.