Résumé
Le 6 septembre 2025, l'armée israélienne a appelé les habitants de Gaza-ville à évacuer vers une zone dite « humanitaire » située plus au sud, dans le secteur d'Al‑Mawasi. L'appel a été diffusé sur les réseaux sociaux par le porte‑parole arabophone de l'armée. Des frappes ont visé des tours d'habitation dans la ville, des civils ont été tués selon des autorités locales et des déplacés se sont rendus à Al‑Mawasi.
Déroulement des faits
Selon des communiqués et des dépêches publiés le même jour, l'armée israélienne a publié un message invitant « les habitants de la ville de Gaza et tous ceux qui s'y trouvent » à se déplacer vers Al‑Mawasi, désignée comme « zone humanitaire ». Des avions ont largué des tracts au‑dessus de quartiers de l'ouest de Gaza‑ville demandant l'évacuation de certains secteurs. Peu après ces avis, l'armée a annoncé avoir frappé une tour d'habitation identifiée par des témoins comme la tour Soussi. Des témoins ont rapporté que des habitants, y compris des enfants, fouillaient ensuite les décombres.
Mesures annoncées par l'armée israélienne
L'armée a indiqué que la zone d'Al‑Mawasi comprendrait, selon ses communiqués, des « infrastructures humanitaires essentielles » (hôpitaux de campagne, conduites d'eau, installations de dessalement) et un approvisionnement en nourriture, tentes et médicaments. Elle a également déclaré poursuivre des « frappes précises et ciblées » contre ce qu'elle qualifie d'« infrastructures terroristes », notamment des tours d'habitation qu'elle accuse d'être utilisées par des combattants. Par ailleurs, l'armée a communiqué des estimations de contrôle territorial dans la bande de Gaza et dans Gaza‑ville ; ces chiffres figurent dans les communiqués officiels.
Situation des civils et déplacements
Des habitants interrogés par des médias et des agences de presse ont exprimé des difficultés à fuir (manque de moyens de transport, manque d'argent, absence d'endroits perçus comme sûrs). Des personnes déplacées ont indiqué avoir rejoint Al‑Mawasi, mais plusieurs rapports font état de conditions humanitaires limitées dans cette zone (surpeuplement, insuffisance de tentes, d'eau, d'assainissement et d'aide alimentaire). Le Hamas a qualifié l'appel israélien de politique de « déplacement forcé » et a rejeté les accusations d'utilisation de tours d'habitation à des fins militaires.
Bilan humain et données chiffrées
- La Défense civile de Gaza a fait état de morts à la suite de tirs israéliens dans la période couverte par les dépêches ; les chiffres cités varient selon les sources consultées.
- Le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, a publié un bilan total de victimes lié au conflit dans l'enclave ; ces chiffres ont été repris par certaines organisations internationales.
- Selon des recensions d'agences de presse, l'attaque du 7 octobre 2023 a fait, d'après des bilans officiels israéliens, 1 219 morts côté israélien. L'armée israélienne a déclaré qu'un nombre précis de captifs restait retenu à Gaza, certains étant présumés morts sur la base de ses communiqués.
- L'Organisation des Nations unies a estimé que la quasi‑totalité des plus de deux millions d'habitants de la bande de Gaza avaient été déplacés au moins une fois depuis le 7 octobre 2023 et a évalué la population de la ville de Gaza et de ses environs à environ un million de personnes, appelant à éviter une extension des opérations qui pourrait aggraver la situation humanitaire.
Les chiffres citées dans différentes dépêches et communiqués varient et font l'objet de vérification limitée en raison des contraintes d'accès au terrain.
Réactions internationales et processus de médiation
Des responsables et acteurs externes ont réagi publiquement : certains gouvernements et organisations internationales ont émis des avertissements sur les conséquences humanitaires d'une offensive élargie. Des échanges diplomatiques et des tentatives de médiation concernant des échanges d'otages ont été mentionnés dans les communiqués et reportages publiés concomitamment.
Vérification et limites des informations
Plusieurs agences de presse et organisations humanitaires ont signalé des difficultés d'accès et des restrictions aux médias dans la bande de Gaza, ce qui limite la vérification indépendante des bilans et des événements rapportés. Les comptes rendus officiels et locaux diffèrent par leurs estimations et leurs attributions; les communiqués de l'armée israélienne, de la Défense civile de Gaza, du ministère de la Santé de Gaza, de l'ONU et d'organisations non gouvernementales constituent les principales sources disponibles pour ces événements.
Sources principales mentionnées
Communiqués de l'armée israélienne, déclarations du porte‑parole arabophone de l'armée, Défense civile de Gaza, ministère de la Santé de Gaza, rapports et mises en garde de l'Organisation des Nations unies, dépêches d'agences de presse et communications d'organisations internationales et de représentants politiques cités dans les reportages du 6 septembre 2025.