Annonce de l'itinéraire
L'armée israélienne a annoncé l'ouverture d'un « itinéraire de passage temporaire » pour permettre l'évacuation des habitants de la ville de Gaza vers le sud. L'annonce a été faite par le porte-parole militaire Avichay Adraee via les réseaux sociaux, précisant que la voie emprunterait la rue Salah al-Din puis se dirigerait vers le sud à partir de Wadi Gaza.
Modalités et durée
Les autorités ont indiqué que l'itinéraire serait disponible pendant 48 heures seulement. Selon les communiqués rapportés, la période d'ouverture devait commencer le 17 septembre 2025 à midi (heure locale) et se terminer le 19 septembre 2025 à midi. Les détails pratiques (contrôles, horaires précis selon les points d'accès, modalités pour les véhicules et les piétons) ont été précisés par les déclarations militaires, sans publication d'un plan de circulation détaillé par des autorités civiles ou humanitaires dans les comptes rendus consultés.
Contexte militaire
L'ouverture de ce passage intervient au lendemain du lancement par l'armée israélienne d'une offensive terrestre visant des secteurs de Gaza-ville décrits par les autorités israéliennes comme des bastions du Hamas. L'offensive fait partie d'une opération plus large lancée après les attaques du 7 octobre 2023 et les événements qui ont suivi. Les autorités israéliennes ont déclaré viser des positions du mouvement armé et ont annoncé la frappe de plusieurs cibles dans la zone urbaine.
Déplacements de population
Des reportages et déclarations militaires font état d'un départ massif de civils de Gaza-ville vers le sud au moment de l'offensive. L'armée israélienne a estimé qu'environ 350 000 personnes avaient déjà quitté le secteur vers le sud au moment de l'annonce. L'ONU avait estimé fin août qu'environ un million de personnes résidaient dans Gaza-ville et ses environs ; ces estimations ont été citées pour évaluer l'ampleur possible des déplacements.
Situation humanitaire
Les agences internationales et les autorités sanitaires locales ont signalé des niveaux de détresse humanitaire élevés dans la bande de Gaza. Le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité des dirigeants locaux, a publié des bilans de victimes liés aux opérations militaires. Les Nations unies ont indiqué que certaines zones de la bande de Gaza présentaient des signes de famine et ont émis des alertes sur le risque d'une aggravation de la crise humanitaire. Les conditions de déplacement, l'accès aux abris, à l'eau, à la nourriture et aux soins ont été qualifiés d'insuffisants par des acteurs humanitaires.
Réactions et positionnements internationaux
Plusieurs acteurs internationaux et dirigeants ont réagi aux opérations et aux appels à l'évacuation. Le secrétaire général des Nations unies a condamné la situation à Gaza et a qualifié l'état des choses de « moralement, politiquement et légalement intolérable ». Des responsables étrangers et des organisations internationales ont appelé au respect du droit international humanitaire et demandé des facilités pour l'acheminement de l'aide. Certains États ont réaffirmé leur soutien politique ou militaire à Israël ; d'autres voix ont exprimé des critiques et demandé la retenue.
Chiffres rapportés
Plusieurs chiffres ont été diffusés par des sources officielles et des organismes de terrain : bilans de victimes, nombre de personnes déplacées et d'otages ont été régulièrement mis à jour par les autorités israéliennes, le ministère de la Santé de Gaza et des organisations internationales. Parmi les éléments fréquemment cités figurent le nombre de victimes du 7 octobre 2023 côté israélien, le nombre de personnes enlevées et encore détenues selon certains communiqués, ainsi que des bilans de victimes palestiniennes fournis par le ministère de la Santé de Gaza. Ces chiffres varient selon les sources et font l'objet d'une vérification indépendante limitée en raison des contraintes d'accès.
Vérification et limites de l'information
Les rapports disponibles combinent déclarations militaires, bilans fournis par des autorités sanitaires locales et observations de journalistes présents ou travaillant à distance. Compte tenu des restrictions d'accès, de l'intensité des opérations et des conditions sur le terrain, certains éléments demeurent difficiles à vérifier de manière indépendante. Les données chiffrées et les descriptions opérationnelles doivent être lues en tenant compte de ces limites et des divergences possibles entre sources.
Conclusion
L'ouverture de la route Salah al-Din a été présentée par l'armée israélienne comme une mesure temporaire destinée à faciliter le déplacement vers le sud des habitants de Gaza-ville. Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'une offensive terrestre plus étendue et intervient dans un contexte humanitaire déjà tendu, marqué par des déplacements massifs de population et des bilans de victimes rapportés par différentes sources. Les conditions d'application de l'itinéraire, sa sécurité effective pour les civils et son impact sur la situation humanitaire restent soumis à des évaluations par des acteurs indépendants et humanitaires.