Introduction
Le chef Jean Imbert a annoncé, le 27 août 2025, sur son compte Instagram qu’il se mettait « le temps que la justice fasse son travail » en retrait de ses établissements. Cette décision suit l’ouverture d’une enquête judiciaire à la suite du dépôt d’une plainte et de publications médiatiques faisant état d’accusations de violences conjugales.
Publications et témoignages antérieurs
En avril 2025, le magazine Elle a publié des témoignages de plusieurs anciennes compagnes de Jean Imbert, qui ont évoqué des violences psychologiques et, pour certaines, des violences physiques. Parmi les personnes citées figure l’ancienne Miss France Alexandra Rosenfeld, qui a ensuite indiqué sur Instagram avoir témoigné auprès du magazine.
Plainte de Lila Salet et ouverture d’enquête
Une ex-compagne, l’ancienne actrice Lila Salet, a déposé plainte dans un commissariat de Versailles pour des faits qualifiés de violences sur conjoint et de séquestration que la plaignante situe entre 2012 et 2013. Le parquet de Versailles a indiqué avoir ouvert une enquête après le dépôt de cette plainte. Dans sa plainte, Lila Salet décrit des épisodes qu’elle qualifie d’emprise psychologique, de gifles répétées et d’un épisode de séquestration allégué lors d’un séjour à Florence, ainsi que d’autres faits qu’elle situe pendant la durée de leur relation.
Lila Salet indique avoir déjà déposé une plainte à l’époque des faits, plainte qu’elle dit avoir retirée par la suite. Elle a déclaré vouloir, par sa démarche, soutenir d’autres personnes qu’elle estime également victimes.
Position de la défense
Les avocates de Jean Imbert ont contesté la recevabilité de l’enquête en invoquant la prescription pour certains faits allégués. Elles ont également contesté certains éléments du récit de Lila Salet, en citant des publications de la plaignante sur les réseaux sociaux qu’elles estiment contradictoires avec le récit présenté douze ans et demi plus tard. La défense a par ailleurs nié la qualification de séquestration et dénoncé ce qu’elle a qualifié de « récits biaisés et tronqués ». Les avocates se réservent la possibilité d’engager des actions judiciaires pour la défense de leurs clients.
Réponse de Jean Imbert et mesures prises
Dans sa publication du 27 août 2025, Jean Imbert a écrit qu’il ne s’exprimerait pas davantage « sur ce qui a été dit ces derniers mois » et qu’il se retirait de ses établissements « par respect pour [ses] collaborateurs ». Il a indiqué compter « plus de 1 000 personnes » au sein de ses équipes et avoir pris cette décision afin de ne pas leur faire porter « [ses] tourments ». Il a déclaré son « soulagement » que la justice soit saisie et affirmé ne pas avoir « de doute sur l’issue de l’enquête ».
Des responsables d’établissements qui emploient des équipes liées à Jean Imbert ont indiqué que les opérations courantes seraient assurées par les équipes en place pendant son retrait.
Situation opérationnelle et procédure en cours
Jean Imbert est connu pour la direction opérationnelle de plusieurs restaurants, dont des établissements situés au Plaza Athénée à Paris et au Martinez à Cannes. Des éléments publiés dans la presse font état d’une étoile Michelin obtenue par l’un de ses restaurants et de sa victoire à l’émission Top Chef en 2012.
La procédure judiciaire étant en cours, la réalité des faits allégués, leur qualification et leur recevabilité seront examinées par l’autorité judiciaire compétente. La défense soulève des questions de prescription pour certains faits allégués. Aucune décision de condamnation n’a été rendue à ce stade et les éléments présentés dans cet article relèvent des déclarations des parties et des signalements rapportés par la presse.
Informations complémentaires
Les enquêtes judiciaires et les actions civiles ou pénales éventuelles pourront produire de nouvelles informations. Les personnes et organismes cités n’ont pas été condamnés par une décision de justice dans le cadre des faits mentionnés ici au moment de la publication de cet article.