Contexte
Joey Barton, 43 ans, est un ancien footballeur professionnel passé notamment par Manchester City et l'Olympique de Marseille. Il était très actif sur la plateforme X, où il comptait environ 2,5 millions d'abonnés.
Procédure judiciaire
Le 7 novembre, un jury a estimé que Barton avait « franchi la limite entre liberté d'expression et délit » dans six publications publiées sur X visant le présentateur Jeremy Vine et les commentatrices Lucy Ward et Eni Aluko. Une cour de Liverpool a rendu la sentence le 8 décembre 2025 : six mois de prison avec sursis. Cette peine doit devenir ferme si Barton commet une récidive dans les dix-huit mois suivant la décision.
Barton a été relaxé de six autres chefs d'accusation et avait été libéré sous caution en attendant la sentence. Il avait, par ailleurs, été condamné au printemps à 12 semaines de prison avec sursis pour des faits de violences conjugales.
Contenu des publications visées
Parmi les publications retenues par la procédure figure un message publié lors d'un match de Coupe d'Angleterre retransmis en janvier 2024 entre Crystal Palace et Everton, dans lequel Barton comparait Lucy Ward et Eni Aluko à Fred et Rose West. Il a également publié un message assimilant Eni Aluko à « la catégorie des Joseph Staline et Pol Pot » et l'accusant d'avoir « assassiné les oreilles de centaines de milliers, voire de millions de fans de football » ; le tribunal n'a pas condamné la comparaison en tant que telle, mais a retenu la responsabilité pour l'illustration accompagnant ce message.
D'autres publications condamnées incluent une affirmation selon laquelle Eni Aluko, née au Nigeria, aurait été recrutée au nom de la diversité ethnique, ainsi qu'une analogie entre Jeremy Vine et le prédateur sexuel Jeffrey Epstein.
Sanctions et implications
La peine prononcée par la cour de Liverpool est un emprisonnement de six mois avec sursis, assorti d'une période de mise à l'épreuve de dix-huit mois au cours de laquelle une nouvelle infraction pourrait entraîner l'exécution de la peine. Le dossier judiciaire comprend des relaxes sur plusieurs chefs d'accusation et renvoie à une précédente condamnation pour violences conjugales au cours de la même année.








