Élection de Joseph Aoun à la présidence du Liban
Le 9 janvier 2025, Joseph Aoun, ancien chef de l'armée libanaise, a été élu président de la République libanaise par le Parlement, mettant fin à une vacance présidentielle qui durait depuis octobre 2022. L'élection s'est déroulée au second tour, où Joseph Aoun a obtenu 99 votes, dépassant le seuil requis de 86 voix. Le poste de président, conformément aux règles confessionnelles du Liban, est réservé à un chrétien maronite.
Contexte politique et pressions internationales
L'élection de Joseph Aoun intervient après une période de vacance de plus de deux ans et dans un contexte de pression internationale. Les puissances comme la France, les États-Unis et l'Arabie Saoudite ont joué un rôle dans le soutien à sa candidature, voyant en lui une figure capable de bénéficier du soutien international nécessaire pour stabiliser le pays. Les émissaires de ces nations avaient signifié aux dirigeants libanais que l'aide internationale dépendrait de l'élection d'un président.
Défis économiques et sécuritaires
Joseph Aoun prend la présidence dans un contexte socio-économique difficile. Le Liban est en proie à une crise financière grave, aggravée par des conflits internes. Comme président, il devra œuvrer pour la reconstruction économique du pays, notamment en levant des fonds internationaux indispensables et en réformant l'économie libanaise. Sa formation militaire et son expérience à la tête de l'armée libanaise devront profiter à ses efforts pour maintenir la paix et réaffirmer l'autorité de l'État, notamment face au Hezbollah.
Le rôle de l'armée et du Hezbollah
Sous le commandement de Joseph Aoun, l'armée libanaise a cherché à rester en dehors du conflit entre Israël et le Hezbollah. L'élu président a exprimé son désir de voir l'État libanais exercer un monopole sur les armes, ce qui soulève la question du désarmement du Hezbollah, dont la puissance militaire est perçue comme un défi à l'autorité de l'État libanais.
Relations internationales
Les relations du Liban avec ses voisins régionaux, notamment la Syrie et Israël, ainsi qu'avec les puissances occidentales, détermineront en partie le succès de Joseph Aoun. L'amélioration des relations avec les pays arabes du Golfe et la restructuration des liens avec la Syrie, marquées par une occupation antérieure, font partie des objectifs du nouveau président.