Résumé
Une étude de l'Insee portant sur la période 2015-2024 identifie le 20 juillet comme le jour de l'année enregistrant le plus grand nombre moyen de naissances en France. L'étude fournit des données sur la répartition des naissances selon le jour calendaire, le jour de la semaine, les évolutions saisonnières, la distribution territoriale et l'évolution globale de la natalité.
Données principales sur les jours et les semaines
- Le 20 juillet est le jour de l'année comptant le maximum de naissances sur la période 2015-2024, avec une moyenne de 2 210 naissances par jour, contre 2 030 en moyenne sur l'ensemble de la période (+9 %).
 - Le 25 décembre est le jour qui enregistre le moins de naissances, avec une moyenne de 1 600 naissances (-22 %).
 - Les jours de la semaine où les naissances sont les plus nombreuses sont le mardi et le vendredi (environ 2 150 naissances en moyenne, soit +6 %). Les jours avec le moins de naissances sont le dimanche (1 760, -13 %) et le samedi (1 840, -9 %).
 - L'Insee relève également des surplus de naissances à d'autres périodes de l'année : mi-mai, les secondes quinzaines de juillet et de septembre et mi-novembre, correspondant à des conceptions survenues respectivement mi-août, pendant les vacances de la Toussaint, de Noël et d'hiver.
 - L'Institut note une évolution depuis les années 1970 : le pic des naissances est passé progressivement du printemps et du début de l'été vers l'été et le début de l'automne (juillet à octobre).
 
Interprétations et facteurs mis en avant
- L'Insee associe en partie les pics de naissances à des conceptions survenues pendant les périodes de vacances scolaires, qui semblent propices aux conceptions selon l'étude.
 - Les jours fériés et le week-end présentent des effectifs de naissances plus faibles. L'Insee évoque comme explication possible un moindre nombre d'accouchements programmés ces jours-là.
 - Concernant les mères mineures, l'étude indique que 2 173 nouveau-nés en 2024 avaient une mère âgée de moins de 18 ans (0,33 % des naissances). Le chercheur Didier Breton (INED) mentionne des trajectoires de parentalité plus précoces pour certains cas et rappelle que l'accès à la contraception et à l'interruption volontaire de grossesse a contribué à la diminution de ces naissances depuis les années 1970.
 - Sur l'allongement des âges maternels, l'étude signale que 271 nouveau-nés en 2024 avaient une mère âgée de 50 ans ou plus (0,04 %). Didier Breton attribue la hausse des naissances après 40-45 ans à la conjonction de progrès médicaux et du report de l'entrée en maternité.
 
Évolution globale de la natalité
- L'Insee estime à 660 800 le nombre de naissances en 2024, un niveau indiqué comme le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et la troisième année consécutive de baisse.
 - La tendance baissière se poursuit au début de l'année suivante : entre janvier et juillet 2025, le nombre quotidien moyen de naissances a diminué de 2 % par rapport à la même période de l'année précédente (estimation révisée par l'Insee).
 
Répartition territoriale
- Le nombre de naissances varie selon les départements en fonction, principalement, du nombre de femmes en âge de procréer et, secondairement, des comportements de fécondité.
 - Les départements ayant enregistré le plus grand nombre de naissances sont le Nord (26 600), la Seine-Saint-Denis (24 900) et les Bouches-du-Rhône (22 500).
 - Les départements avec le plus faible nombre de naissances sont des départements à faible population : Lozère (500), Creuse (700) et Cantal (900).
 
Conséquences pour les politiques publiques
- Les variations temporelles et territoriales du nombre de naissances peuvent avoir des implications pour l'organisation des services publics locaux, notamment la planification du nombre de classes dans les écoles et la répartition des moyens de santé maternelle et infantile.
 
Sources et attribution
Les informations présentées proviennent d'une étude de l'Insee portant sur la période 2015-2024 et de commentaires de chercheurs cités dans les comptes rendus de cette étude.








