Contexte global des températures en juillet 2025
Le mois de juillet 2025 s’est classé au troisième rang des mois de juillet les plus chauds observés à l’échelle mondiale, selon les données du service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S). Ce classement intervient après que la planète a connu, au cours des trois dernières années, ses trois mois de juillet les plus chauds jamais enregistrés depuis le début des relevés modernes.
Évolution des températures et seuils atteints
En juillet 2025, la température moyenne mondiale a été supérieure de 1,25°C à celle de la période pré-industrielle (1850-1900). Depuis deux ans, le seuil de 1,5°C, référence de l’Accord de Paris, a été fréquemment dépassé. Cette hausse, bien que numériquement modérée, contribue selon les observations scientifiques à une intensification de phénomènes météorologiques extrêmes, tels que tempêtes, vagues de chaleur, sécheresses et inondations.
Influence de facteurs naturels et anthropiques
Des phénomènes naturels comme El Niño et l’activité volcanique viennent s’ajouter aux émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, renforçant ponctuellement la hausse des températures mondiales. Toutefois, une inflexion temporaire a été constatée en juillet, ramenant les valeurs observées plus près des tendances attendues. Les projections indiquent que l’augmentation du réchauffement d’origine humaine, estimée à environ 0,27°C par décennie, pourrait entraîner la survenue de nouveaux records à l’avenir.
Événements météorologiques extrêmes
Plusieurs événements climatiques significatifs ont marqué le mois de juillet à travers le monde. Le thermomètre a dépassé 50°C dans certaines régions du Golfe, en Irak, et, pour la première fois, en Turquie. Des pluies intenses ont causé d'importantes inondations en Chine et au Pakistan, provoquant la mort de plusieurs centaines de personnes. De vastes incendies ont été signalés au Canada. En Espagne, selon un institut public, plus de mille décès ont été attribués à la chaleur, soit une augmentation nette par rapport à l'année précédente.
Sécheresse et répartition régionale des températures
La sécheresse a particulièrement affecté l’Europe et le pourtour méditerranéen. Selon l’Observatoire européen de la sécheresse (EDO), plus de la moitié des sols de ces régions étaient concernés par le manque d’eau à la mi-juillet. L'Europe de l'Est, les Balkans, et certains pays d'Europe de l'Ouest, comme l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, ont enregistré des taux d’alerte élevés en matière de sécheresse. Quelques régions comme le Portugal et l’Espagne ont maintenu des taux plus faibles.
Au niveau régional, 11 pays et territoires, dont plusieurs en Asie (Chine, Japon, Corée du Nord, Tadjikistan, Bhoutan, Brunei, Malaisie), ont connu leur mois de juillet le plus chaud depuis au moins 1970. En Europe, la Scandinavie a particulièrement enregistré des températures supérieures à la normale. À l’inverse, des températures inférieures aux moyennes saisonnières ont été relevées en Amérique du Nord et du Sud, en Inde, dans certaines zones d’Australie et d’Afrique, ainsi qu’en Antarctique.
Températures océaniques et glaces polaires
La température de surface des océans en juillet 2025 a aussi été la troisième plus élevée observée pour un mois de juillet. Certains secteurs, comme la mer de Norvège, des portions de la mer du Nord et l’Atlantique Nord à l’ouest de l’Europe, ont battu des records locaux de chaleur marine. Parallèlement, l’étendue de la banquise arctique a été inférieure de 10 % à la moyenne, classant le mois au deuxième rang des valeurs les plus basses pour un mois de juillet depuis le début des observations satellitaires. En Antarctique, la superficie de la glace de mer a atteint le troisième niveau le plus faible pour cette période.
Conclusion
Les observations du mois de juillet 2025 confirment une tendance soutenue de réchauffement climatique à l’échelle mondiale, avec des impacts régionaux marqués sur les conditions météorologiques extrêmes, la sécheresse, la mortalité liée à la chaleur et l’état des milieux polaires. Les perspectives établies par les institutions scientifiques soulignent la nécessité d’une stabilisation rapide des concentrations de gaz à effet de serre pour limiter l’intensification et la fréquence des phénomènes extrêmes liés au changement climatique.








