Contexte de l'étude
Une enquête menée par Ipsos, en partenariat avec l'association "Notre avenir à tous" et la chaire innovation santé de l'Essec, a révélé une hausse significative de l'angoisse chez les jeunes âgés de 11 à 15 ans concernant l'actualité en 2024. Réalisée entre le 22 novembre et le 6 décembre 2024, cette étude précède les récents développements géopolitiques impliquant les États-Unis.
Résultats principaux
L'angoisse des jeunes a atteint un niveau record de 31 %, affichant une augmentation de 2 points par rapport à l'année précédente et de 5 points depuis 2021. L'incompréhension est l'émotion dominante avec 50 %, suivie de la colère (26 %), la peur (25 %) et l'ennui (17 %).
Sources de stress
Les sujets d'actualité perçus comme les plus stressants incluent :
- Les violences faites aux enfants, telles que le racket, le harcèlement à l'école et la pédophilie (44 %).
- L'état du monde, y compris les relations internationales, les guerres et les conflits (41 %).
- L'état de la planète, comprenant le réchauffement climatique et la disparition des espèces (39 %).
De plus, 41 % des jeunes ressentent que les informations numériques sur leurs smartphones sont mal expliquées, une augmentation de 9 points depuis 2022.
Santé mentale
Avec la santé mentale décrétée grande cause nationale pour 2025 par le gouvernement Bayrou, l'enquête révèle que 45 % des jeunes souffrent de troubles de l'anxiété, en légère baisse par rapport à 49 % en 2023. La majorité des adolescents affectés (70 %) ne consultent pas de professionnels de santé, préférant rester seuls avec leurs problèmes.
Impact sur l'éducation
L'école est également identifiée comme une source d'angoisse pour 62 % des jeunes, notamment en raison des évaluations scolaires et des résultats académiques.
Recommandations des experts
Des pédopsychiatres comme Marie-Rose Moro et Laelia Benoit recommandent de développer l'esprit critique chez les jeunes par le biais de l'éducation. Ils insistent sur l'importance de parler des enjeux climatiques et mondiaux de manière optimiste pour éviter d'aggraver l'anxiété. Ils encouragent également les actions concrètes comme un moyen d'accroître l'espoir et la capacité d'action des adolescents.