Contexte et objectifs des discussions
L'Arabie saoudite a organisé une série de rencontres diplomatiques impliquant des chefs de la diplomatie issus de pays européens et du Moyen-Orient pour discuter de l'avenir de la Syrie. Ces discussions interviennent après la chute de Bachar al-Assad et visent à rétablir la stabilité dans un pays dévasté par 13 années de guerre civile. Les participants incluent des responsables d'États arabes, de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Turquie, de l'Espagne et des Nations unies.
Situation actuelle en Syrie
Le gouvernement syrien de transition, dirigé par Ahmad al-Chareh, a pris le relais après la destitution de Bachar al-Assad par des groupes rebelles menés par Hayat Tahrir al-Sham, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda. Ce gouvernement réclame une levée des sanctions internationales imposées initialement à cause de la répression des manifestations de 2011.
Discussions sur les sanctions
Un point central des discussions concerne les sanctions internationales. La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a évoqué un assouplissement progressif des sanctions conditionné par des progrès tangibles sur le terrain, notamment sur la protection des minorités. L'Arabie saoudite, qui avait rompu ses relations diplomatiques avec la Syrie en 2012 pour soutenir les rebelles, a rétabli ces relations en 2023 et milite pour le retour de Damas au sein de la Ligue arabe.
Soutien à la reconstruction et influence régionale
Les discussions ont également porté sur l'aide à la reconstruction de la Syrie. L'Arabie saoudite a déjà envoyé de l'aide humanitaire, tout en cherchant à soutenir le nouveau gouvernement. Des acteurs tels que la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite rivalisent pour influencer l'avenir de la Syrie, contribuant à un équilibre délicat. L'Arabie saoudite souhaite devenir un leader régional dans ces efforts, bien que le maintien des sanctions soulève des questions sur la portée de son engagement à long terme.
Perspectives internationales
Les discussions de ce sommet constituent une opportunité pour l'Arabie saoudite d'accroître son influence et de cultiver des relations positives avec le nouveau leadership syrien. Parmi les participants notables figuraient Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, Hakan Fidan, son homologue turc, et John Bass, sous-secrétaire d'État américain sortant. Ce dernier a souligné la nécessité d'empêcher la Syrie d'abriter des organisations terroristes et d'assurer une défaite durable du groupe État islamique.
Conclusion
L'engagement de Riyad en faveur d'une stabilité nouvelle en Syrie pourrait remodeler les alliances régionales, bien que le véritable impact dépende de sa capacité à naviguer entre les divers intérêts et attentes des parties prenantes.








