Annonce et portée
Un haut responsable des Nations unies a annoncé qu'une réduction d'environ 25 % des effectifs de maintien de la paix, tant militaires que policiers, serait mise en œuvre dans les prochains mois. Cette diminution représente entre 13 000 et 14 000 personnels et s'accompagnera de suppressions ou de réductions d'équipements et d'emplois civils au sein des missions de l'ONU.
Chiffres et modalités
La baisse annoncée concerne neuf des onze missions de maintien de la paix actives. Les deux missions restantes sont financées par un autre budget et ne sont pas visées par cette réduction. Le responsable onusien a précisé que, en raison de la nécessité de coordonner le rapatriement avec les pays contributeurs de troupes, l'opération pourrait commencer dans un délai estimé à environ six semaines et s'étendre sur une période de 12 à 18 semaines.
Budget et causes du retrait
Le budget des opérations de maintien de la paix pour la période juillet 2025–juin 2026 est d'environ 5,4 milliards de dollars. Les contributions attendues incluaient notamment 1,3 milliard de la part des États-Unis et 1,2 milliard de la part de la Chine. Les États-Unis ont informé l'ONU qu'ils verseraient 682 millions de dollars pour ce budget, dont 85 millions réservés pour le futur bureau de soutien à la mission internationale de lutte contre les gangs en Haïti. L'ONU faisait déjà face à des arriérés de contributions cumulant environ 2 milliards de dollars. Compte tenu des versements attendus, l'organisation anticipe un déficit de l'ordre de 16 à 17 % du budget de maintien de la paix.
Préparations et scénarios envisagés
Avant l'annonce du retrait partiel, les missions de maintien de la paix avaient préparé des plans d'urgence couvrant différents scénarios de réduction des financements, y compris un retrait total d'un contributeur majeur. La décision de réduire les effectifs s'appuie sur ces plans afin d'éviter un effondrement financier des opérations.
Missions et zones concernées
Parmi les missions concernées figurent des déploiements dans l'est de la République démocratique du Congo, le sud du Liban, la République centrafricaine, le Soudan du Sud et le Sahara occidental. La répartition précise des réductions entre missions dépendra des besoins opérationnels et des accords avec les pays contributeurs de troupes.
Mesures logistiques et environnementales
Outre le rapatriement des personnels et la récupération des équipements, l'ONU devra, le cas échéant, organiser la remise en état des sites abandonnés ou le transfert du contrôle des bases d'opérations aux autorités locales. Ces opérations impliquent des démarches logistiques et des évaluations environnementales pour les lieux concernés afin d'atténuer les risques liés aux sites laissés inoccupés.
Conséquences opérationnelles prévues
Le responsable onusien a indiqué que la réduction entraînera des conséquences pour la surveillance des cessez-le-feu, la protection des civils et la coordination avec les organisations humanitaires. L'ampleur concrète des effets sur le terrain dépendra des contextes nationaux et régionaux et ne peut être évaluée de façon générale.
Réactions et observations externes
Des représentants d'organisations non gouvernementales et d'observateurs internationaux ont souligné que la réduction pourrait affecter la protection des civils et la sécurité des convois humanitaires dans certaines zones. D'autres analystes ont noté que l'impact varierait selon les missions, allant d'effets limités dans certaines régions à des perturbations plus marquées dans des contextes de tension élevée.
Suivi
La mise en œuvre des réductions et leur calendrier seront coordonnés par l'ONU avec les pays contributeurs de troupes et les autorités des pays hôtes. Les évolutions ultérieures dépendront des flux de financement et des décisions des États membres concernant leurs contributions aux opérations de maintien de la paix.