Adoption et objet de la résolution
Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies a adopté, en novembre 2025, une résolution qui endosse le plan de paix présenté par le président des États‑Unis pour la bande de Gaza. Le vote s'est traduit par treize voix en faveur et deux abstentions : la Russie et la Chine.
Contexte
La résolution intervient après des mois de confrontation entre Israël et le Hamas et après l'établissement d'un cessez‑le‑feu entré en vigueur le 10 octobre. Le texte se présente comme un instrument visant à consolider la situation sécuritaire et politique dans l'enclave de Gaza.
Principales dispositions
Création d'un « Comité de la paix » chargé d'encadrer la période précédant une réforme de l'Autorité palestinienne. Le mandat du Comité est fixé jusqu'au 31 décembre 2027 et il est prévu qu'il soit présidé par le président des États‑Unis.
Autorisation du déploiement d'une « force de stabilisation internationale » (ISF). Parmi ses missions figurent la sécurisation des frontières terrestres avec Israël et l'Égypte, la démilitarisation de la bande de Gaza, le désarmement des groupes armés non étatiques, la protection des civils et la formation d'une police palestinienne. La résolution ne précise ni la composition ni les contributions des États membres à cette force.
Mention d'une possible évolution politique vers l'autodétermination palestinienne et un statut d'État, conditionnée à la mise en place des réformes prévues et à la réalisation des conditions énoncées par le texte.
Positions et réactions des acteurs
États-Unis : soutien actif au texte, avec des démarches diplomatiques menées au Conseil de sécurité en vue de son adoption.
Russie et Chine : abstention lors du vote ; la Russie a proposé un projet alternatif et exprimé des réserves sur les modalités de contrôle et sur l'autorisation attribuée au Comité de la paix.
Israël : opposition déclarée à la création d'un État palestinien et réserves sur certaines dispositions de la résolution.
Autorité palestinienne et Hamas : l'Autorité palestinienne soutient la résolution ; le Hamas la rejette, estimant que le mécanisme proposé ne garantit pas les droits politiques et humains des Palestiniens.
Autres États membres : soutien majoritaire assorti d'appels à la clarification des mandats et des modalités, notamment sur la composition et les règles d'engagement de l'ISF.
Points de controverse et questions en suspens
Mandat et composition de l'ISF : missions générales définies sans précisions sur les effectifs, la provenance des contingents ou les règles d'engagement.
Autorité et durée du Comité de la paix : portée exacte des pouvoirs et articulation avec les institutions locales à définir.
Statut politique futur de la Palestine : la référence à un « chemin crédible » vers l'autodétermination implique des conditions à préciser et rencontre des oppositions politiques.
Mise en œuvre et perspectives
La mise en œuvre de la résolution dépendra de décisions complémentaires, d'engagements des États membres et d'accords pratiques entre les parties concernées. Les dispositions non précisées devront être clarifiées lors des étapes suivantes de l'application du texte.








