Contexte
Le 19 novembre 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'est rendu dans la zone tampon du plateau du Golan, côté syrien, où sont déployées des forces israéliennes au-delà de la ligne de démarcation. Cette zone est issue de l'accord de désengagement de 1974 et est censée être démilitarisée et patrouillée par une mission de l'ONU. Israël a annexé unilatéralement une partie du plateau du Golan en 1981; cette annexion n'a pas été reconnue par les Nations unies.
Déroulement de la visite
La visite a réuni plusieurs responsables de la direction politique et militaire israélienne. Benjamin Netanyahou était accompagné du ministre de la Défense Israel Katz, du ministre des Affaires étrangères Gideon Saar, du chef d'état-major Eyal Zamir et du directeur du Shin Bet David Zini. Le Premier ministre s'est rendu sur un poste de l'armée israélienne, a tenu une réunion de sécurité et a échangé avec des soldats présents sur place.
Selon le communiqué publié par le bureau du Premier ministre, Netanyahou a souligné l'importance de la présence militaire israélienne dans la zone, en lien avec des capacités défensives, la protection des druzes et la sécurité de la frontière nord d'Israël.
Déploiement et justification israélienne
Les autorités israéliennes ont indiqué avoir déployé des troupes dans la zone démilitarisée du plateau du Golan après le renversement du dirigeant syrien Bachar al-Assad en décembre 2024. Elles présentent ce déploiement comme visant à accroître le contrôle du terrain, à prévenir les transferts d'armes et à protéger les populations alliées, notamment la communauté druze.
Réactions de Damas et de l'ONU
Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné la visite, la qualifiant d'« illégale » et de violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale syriennes. Damas a dénoncé ce qu'elle considère comme une tentative d'imposer un fait accompli contraire aux résolutions du Conseil de sécurité.
Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU a qualifié la visite de « préoccupante » et a appelé Israël à respecter l'accord de désengagement de 1974 et la démilitarisation de la zone.
Éléments diplomatiques récents
Selon des communiqués et reportages, Ahmad al-Chareh, présenté comme le nouvel homme fort de Damas, a été reçu à Washington. Lors de cette visite, des responsables ont évoqué l'occupation du Golan comme un obstacle à toute normalisation avec Israël et la possibilité d'un rôle américain dans de futures discussions. Parallèlement, des échanges sur des arrangements de sécurité entre Israël et la Syrie avaient été évoqués.
Situation régionale
La présence israélienne au-delà de la ligne de démarcation et les mouvements militaires dans la région du Golan s'inscrivent dans un contexte de tensions persistantes au nord d'Israël et dans les zones frontalières, incluant des préoccupations liées aux transferts d'armes et aux activités de groupes armés opérant depuis la Syrie ou le Liban.








