Déclarations du secrétaire général de l'OTAN
Le 11 décembre 2025, Mark Rutte, secrétaire général de l'OTAN, a déclaré lors d'un débat à Berlin qu'il convenait de « tester » la volonté de Vladimir Poutine de parvenir à la paix en Ukraine. Il a proposé de soumettre un plan soutenu par les États‑Unis et l'Europe pour vérifier si la Russie accepterait ses termes, après que Kiev ait remis une nouvelle mouture de plan à Washington.
Rutte a exprimé sa confiance dans la capacité des États‑Unis et de l'Europe à s'entendre sur la question ukrainienne, tout en indiquant qu'il n'était pas certain que la Russie accepte ces propositions. Il a qualifié l'acceptation russe comme « le test » permettant d'évaluer si Poutine est sérieux quant à une issue négociée.
Défense européenne et engagements de l'OTAN
Le secrétaire général a estimé que la Russie ne s'arrêterait pas à l'Ukraine si les États européens n'augmentaient pas leurs dépenses de défense. Il a présenté un investissement massif dans la défense comme une condition pour empêcher une extension des hostilités.
Au sommet de l'OTAN à La Haye, les pays membres se sont engagés à consacrer d'ici 2035 l'équivalent de 5 % de leur produit intérieur brut à des dépenses liées à la défense et à la sécurité, ventilés en au moins 3,5 % pour les dépenses strictement militaires et 1,5 % pour des dépenses de sécurité connexes. Mark Rutte a également souligné la pression exercée par les États‑Unis pour que l'Europe augmente ses dépenses de défense.
Relations avec la Chine
Dans un discours prononcé avant le débat, Mark Rutte a critiqué le soutien matériel dont, selon lui, la Russie bénéficie de la Chine. Il a affirmé qu'environ 80 % des composants électroniques essentiels présents sur certains drones et autres systèmes russes étaient fabriqués en Chine. Rutte a qualifié Pékin de « bouée de sauvetage » pour la Russie, tout en rappelant que la Chine affirme une position de neutralité dans le conflit et s'est abstenue de condamner l'invasion, tout en approfondissant ses relations commerciales avec Moscou.
Situation militaire en Ukraine
La même journée, les autorités russes ont annoncé avoir pris le contrôle de la ville de Siversk, située à une trentaine de kilomètres à l'est de Kramatorsk et de Sloviansk. Ces deux villes étaient, selon les bilans disponibles, parmi les dernières cités d'importance encore sous contrôle ukrainien dans le Donbass.
Siversk comptait environ 11 000 habitants avant le conflit et, selon les déclarations publiques, la ville est aujourd'hui en grande partie détruite. Les autorités russes ont présenté la prise de la ville comme relevant des opérations menées sur ce front; les autorités ukrainiennes et d'autres acteurs n'ont pas été citées ici.
Mesures évoquées et implications
Mark Rutte a estimé que, en cas d'occupation prolongée de l'Ukraine par la Russie, l'OTAN devrait renforcer sa présence militaire le long de son flanc oriental. Les engagements pris par les alliés en matière de budgets de défense et les discussions sur un plan conjoint États‑Unis‑Europe figurent parmi les mesures et propositions évoquées pour répondre aux évolutions diplomatiques et militaires autour du conflit ukrainien.








