Introduction
Le président des États-Unis, Donald Trump, s'est déclaré « extrêmement frustré » par l'absence de progrès dans les pourparlers visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a souligné que l'administration attendait des actes plutôt que de nouvelles réunions. Ces échanges diplomatiques impliquent principalement les États-Unis, l'Ukraine et la Russie, et s'accompagnent d'initiatives politiques et militaires sur le terrain.
Contexte des négociations
L'administration américaine a soumis un plan destiné à favoriser une issue négociée au conflit. Kiev a présenté une version amendée de ce plan lors de discussions tenues notamment à Genève et en Floride. Un texte présenté en quatre volets a également été transmis au Kremlin lors d'un déplacement de l'émissaire américain Steve Witkoff à Moscou.
Points centraux discutés
Les discussions portent essentiellement sur le contrôle de la région orientale de Donetsk, foyer de l'essentiel des combats, et sur le statut de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, occupée par des forces russes dans le sud. Plusieurs options sont envisagées pour certains secteurs : transformation en zone économique spéciale, création d'une zone démilitarisée ou retraits partiels des forces ukrainiennes et russes.
Selon les propositions évoquées, un retrait russe partiel de certaines zones pourrait être négocié en échange de concessions ukrainiennes sur d'autres territoires. La Russie revendique depuis 2022 l'annexion de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhzhia.
Modalités politiques et garanties de sécurité
Pour Kiev, l'instauration d'une zone démilitarisée représente une concession possible sans renonciation formelle à la souveraineté. La gouvernance de telles zones reste à définir ; un conseiller du président ukrainien, Mikhaïlo Podoliak, a évoqué le déploiement éventuel d'un « contingent étranger » le long d'une ligne de séparation.
Volodymyr Zelensky a indiqué que, quelle que soit l'issue territoriale, des élections ou des référendums devraient trancher les questions de souveraineté. Il a aussi suggéré qu'une présidentielle pourrait être organisée si la sécurité du scrutin était assurée par les États-Unis et des partenaires européens.
Développements militaires et incidents
Les combats se poursuivent sur plusieurs fronts. Les autorités russes ont revendiqué la prise de la ville de Siversk, dans la région de Donetsk, annonce contestée par les forces ukrainiennes qui évoquent des tentatives d'infiltration de petits groupes. Parallèlement, des incidents ont touché des zones civiles : une explosion à Kyiv a causé au moins un mort et plusieurs blessés, qualifiée d'« attentat » par les autorités locales, et une attaque par drone a blessé des civils à Tver, en Russie.
Dimension européenne et enjeux économiques
Les dirigeants européens discutent de l'utilisation éventuelle des avoirs russes gelés et des modalités de soutien à l'Ukraine. Un sommet des chefs d'État et de gouvernement doit aborder ce dossier, tandis que l'Union européenne cherche à pérenniser et prolonger les sanctions contre la Russie.
Perspectives
Les pourparlers se poursuivent via des canaux diplomatiques et des missions d'émissaires. Les principales négociations porteront sur les modalités d'un cessez‑le‑feu ou d'une ligne de séparation, le statut des territoires contestés et des installations critiques, ainsi que sur les garanties de sécurité pour l'Ukraine. L'évolution des opérations militaires et les décisions européennes à court terme façonneront la trajectoire des discussions.








