Résumé
La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a déclaré que le Premier ministre Sébastien Lecornu devra « penser différemment » de son prédécesseur pour la construction du budget et a réclamé des mesures de « justice fiscale et sociale ». Elle a formulé des demandes relatives à la conditionnalité des aides publiques, à la répartition des efforts entre acteurs et au renforcement des contrôles des dispositifs de soutien aux entreprises.
Entretiens avec le gouvernement
Selon les organisations syndicales, le Premier ministre a eu un échange qualifié de « très bref de prise de contact » avec les représentants de la CFDT et de FO. Les responsables syndicaux ont indiqué que des rencontres supplémentaires étaient prévues. Frédéric Souillot (FO) a déclaré que le Premier ministre souhaitait « redonner plus de place à la démocratie sociale ».
Certains syndicats, dont la CGT, n'avaient pas encore échangé avec le Premier ministre au moment des déclarations, et les responsables de la CFE-CGC et de la CFTC n'avaient pas, selon leurs entourages, été contactés.
Revendications exprimées par la CFDT
Marylise Léon a appelé à une distribution « juste » des efforts demandés aux travailleurs et à un traitement respectueux du monde du travail. Elle a demandé que les aides publiques aux entreprises fassent l'objet de conditionnalités, d'évaluations et de contrôles effectifs. Elle a interrogé la responsabilité des employeurs dans la contribution à la réduction des déficits, en invitant à vérifier si tous les acteurs étaient prêts à assumer leurs responsabilités.
Elle a averti que, selon elle, le maintien de « totems et de dogmes » au sein du gouvernement empêcherait toute progression sur ces sujets.
Mouvements et mobilisation
La CFDT a indiqué ne pas avoir appelé à la manifestation du mouvement dit « Bloquons tout », qui a rassemblé, selon les comptes rendus, environ 200 000 manifestants. La responsable syndicale a estimé que ce mouvement avait permis d'« exprimer des colères » et un « ras-le-bol ». Elle a insisté sur la nécessité de préparer et réussir la mobilisation intersyndicale prévue le 18 septembre.
Négociations et questions en suspens
Selon les déclarations syndicales, la reprise des négociations engagées l'année précédente sur la réforme des retraites n'a pas été évoquée lors des premiers contacts avec le Premier ministre. Les échanges entre le gouvernement et les différentes organisations syndicales resteront déterminants pour l'évolution des discussions sur le budget et les conditions de soutien aux entreprises.
Sources des déclarations
Les éléments de cet article proviennent des déclarations publiques de Marylise Léon et d'autres responsables syndicaux rapportées dans la presse et dans des entretiens radiophoniques et télévisés.