Origine du conflit au sein de Sentebale
Le prince Harry, cofondateur de l'ONG Sentebale en 2006 au Lesotho pour lutter contre le sida en Afrique, a fait face à un conflit interne au sein de la structure. Ce différend opposait principalement Harry, ancien parrain de l'organisation, et Sophie Chandauka, avocate zimbabwéenne nommée présidente du conseil d’administration de Sentebale en 2023. En mars, Harry a annoncé renoncer à son rôle de parrain à la suite de ce conflit.
Accusations et enquête de la Charity Commission
Le conflit s'est amplifié publiquement lorsque Sophie Chandauka a accusé publiquement le prince Harry de "harcèlement" et d'"intimidation", entre autres griefs, lors d'un entretien télévisé. De son côté, Harry a réfuté ces allégations. Simultanément, Chandauka faisait elle-même l'objet d'accusations de mauvaise gouvernance formulées par d'autres membres du conseil d’administration. Les deux parties ont saisi la Charity Commission, régulateur britannique des associations, afin d’arbitrer les différends.
Conclusions du régulateur britannique
Dans son rapport publié le 6 août 2025, la Charity Commission indique ne pas avoir trouvé de preuves de "harcèlement ou d'intimidation généralisés ou systémiques" ni de "misogynie ou de misogynie à l'égard des femmes noires" au sein de Sentebale. L’organisme conclut donc au blanchiment du prince Harry concernant les accusations dont il faisait l’objet.
En revanche, la Commission critique l’ensemble des parties, estimant que leur incapacité à résoudre les différends en interne et la médiatisation du conflit ont nui à la réputation de l’association. Elle relève également des "faiblesses de gouvernance" et un "manque de clarté" dans la répartition des responsabilités au sein de l’ONG, autant d’éléments ayant favorisé les incompréhensions et les tensions.
Recommandations et réactions
La Charity Commission a adressé à l’organisation un plan de réforme destiné à améliorer sa gouvernance. Parmi les recommandations figure la formalisation écrite des rôles et responsabilités des parrains, notamment ceux du prince Harry et du prince Seeiso du Lesotho, également démissionnaire.
Sophie Chandauka, par voie de communiqué, a déclaré que le rapport confirme ses préoccupations antérieures sur la gouvernance, sans commenter l’exonération de Harry. Les administrateurs démissionnaires, ainsi que le porte-parole du prince Harry, ont exprimé des réserves sur certains volets du rapport, mettant l’accent sur les conséquences que ce conflit interne pourrait avoir sur les bénéficiaires de l’ONG. Le directeur général de la Charity Commission a rappelé la nécessité pour toutes les parties de maintenir l’intérêt des personnes aidées par l’association.
Contexte
La participation de Harry à Sentebale s’inscrivait dans la lignée des engagements caritatifs initiés par sa mère, Diana, et constituait l’un de ses rares engagements associatifs après son retrait de la famille royale britannique en 2020 et son installation aux États-Unis. Selon les chiffres avancés par les parties, Sentebale a apporté un soutien à plus de 100 000 jeunes en Afrique australe depuis sa création.