Jean-Vincent Placé, ancien secrétaire d'État écologiste, a été renvoyé devant le tribunal de Paris pour des agressions sexuelles visant deux femmes. Le magistrat instructeur a signé l'ordonnance de renvoi le 20 novembre 2025. La date de l'audience n'est pas encore fixée.
Faits reprochés
Les faits reprochés concernent des événements survenus lors de déplacements à l'étranger et lors de soirées professionnelles ou institutionnelles. Une première plaignante, qui a travaillé pour M. Placé au Sénat puis au secrétariat d'État, l'accuse notamment de lui avoir touché les seins lors d'une soirée à Séoul en mai 2016 et de l'avoir harcelée sexuellement sur plusieurs mois. Une deuxième plaignante, sans lien professionnel avec lui, l'accuse d'attouchements (seins, cuisses) et d'une tentative de mettre sa main entre ses jambes lors d'une soirée liée à la journée internationale de la francophonie en mars 2017.
Enquête et instruction
L'enquête a été déclenchée après le dépôt d'une plainte fin 2021. Jean-Vincent Placé a été mis en examen en mars 2022, notamment pour "agression sexuelle par personne abusant de l'autorité conférée par ses fonctions". Le renvoi rendu le 20 novembre 2025 a été déclaré conforme aux réquisitions du parquet de Paris. Aucune date d'audience n'a été communiquée à ce stade.
Éléments retenus par l'instruction
Le magistrat instructeur a considéré que les faits présentaient un même mode opératoire : des interventions dans des taxis, lors de déplacements professionnels à l'étranger, et en situation d'alcoolisation. Lors de l'enquête, un témoin a apporté un témoignage en lien avec l'incident allégué à Séoul, et d'autres éléments ont été recueillis par le parquet et l'instruction.
Déclarations des parties
Au cours de l'instruction, Jean-Vincent Placé a contesté l'une des agressions et déclaré ne pas se souvenir de l'autre. Sa défense indique qu'il conteste les faits et entend s'expliquer devant le tribunal. L'avocat des plaignantes a estimé que la décision de renvoi mettait fin à une procédure longue et a indiqué la volonté de ses clientes de comparaître devant la juridiction compétente.
Antécédents judiciaires et observations médicales
Le casier judiciaire de Jean-Vincent Placé comporte des condamnations antérieures. Le 1er mars 2021, il a été condamné à une amende pour harcèlement sexuel relatif à des faits de 2016. Une condamnation antérieure pour des faits de violence, outrage et injure raciale figure également dans son dossier. Les éléments des affaires passées indiquent qu'il était en état d'ébriété lors de ces faits.
Un examen psychologique réalisé à la mi-2022 relève que M. Placé a engagé une démarche de soin pour sa consommation d'alcool et a déclaré avoir réduit sa consommation.
La procédure pénale se poursuivra devant le tribunal de Paris selon le calendrier qui sera fixé par la juridiction compétente.








