Introduction
La Géorgie traverse actuellement une crise politique majeure, exacerbée par l'investiture de Mikheïl Kavelachvili en tant que président le 29 décembre 2024. Ce processus a été marqué par une contestation populaire intense et persistante, impliquant notamment des manifestations pro-européennes.
Contexte Politique
Les élections législatives du 26 octobre 2024, remportées par le parti Rêve géorgien, constituent le point de départ de cette crise. Ces élections ont été critiquées par l'opposition pro-européenne et une partie de la population, qui les considèrent comme truquées. Ce climat de tension a été aggravé par l'annonce faite le 28 novembre par le Premier ministre Irakli Kobakhidzé de reporter l'intégration européenne à 2028.
L'Investiture Contestée
Mikheïl Kavelachvili, ex-footballeur et connu pour ses positions ultraconservatrices et anti-occidentales, a prêté serment au Parlement, succédant à Salomé Zourabichvili. Il a été élu par un collège électoral contrôlé par le Rêve géorgien. Son investiture a eu lieu dans un contexte tendu, symbolisé par la démission de Mme Zourabichvili, qui se considère toujours comme la « seule présidente légitime » de la Géorgie et continue de soutenir les mouvements pro-européens.
Réactions et Manifestations
La passation de pouvoir a été suivie de manifestations dans la capitale géorgienne, Tbilissi, où plusieurs milliers de protestataires ont brandi des drapeaux de l'Union européenne et exprimé leur désaccord avec la politique actuelle du pays. Les protestations quotidiennes ont amené à des affrontements limités entre manifestants et forces de l'ordre, marqués par des arrestations et accusations de violences policières.
Mesures Internationales et Accusations
La situation a attiré l'attention internationale, avec des sanctions imposées par les États-Unis et le Royaume-Uni contre des hauts responsables géorgiens, notamment le milliardaire Bidzina Ivanichvili, considéré comme influent au sein du parti Rêve géorgien. Le parti au pouvoir est accusé par ses opposants de dériver vers une politique autoritaire et de renforcer ses liens avec la Russie.
Conclusion
L'investiture de Mikheïl Kavelachvili a accentué la division politique en Géorgie, manifestée par une opposition significative entre les aspirations pro-européennes de nombreux citoyens et la direction politique actuelle, plus orientée vers la Russie. La situation reste précaire, avec un avenir politique incertain.