Le procureur national antiterroriste, Olivier Christen, a déclaré le 3 novembre 2025 sur France Inter que la menace terroriste en France « reste vive ». Il a indiqué que le nombre de procédures ouvertes par le parquet national antiterroriste se situe parmi les plus élevés des cinq dernières années.
Évaluation générale
Le parquet national antiterroriste observe une présence soutenue de la menace terroriste et signale une évolution des modalités d'action. Il relève une autonomisation des individus impliqués dans des projets criminels, caractérisée par un moindre contact direct avec des organisations terroristes.
Caractéristiques des affaires suivies
Les autorités constatent un rajeunissement des personnes mises en cause. Depuis le 1er janvier, 17 mineurs ont été mis en examen pour des faits liés au terrorisme au cours de l'année en cours, après 19 mises en examen de mineurs en 2024.
Le procureur a également fait état, depuis trois à quatre ans, de l'émergence d'une menace d'extrême droite. Le parquet a ouvert cinq procédures relevant de cette menace en 2025, qu'il associe à des processus de radicalisation violente d'expressions politiques.
Rappel des attentats du 13 novembre
Les attaques du 13 novembre 2015 ont causé 130 décès et plus de 350 blessés. Au Bataclan, une salle de concert parisienne, 90 personnes ont été tuées par trois auteurs identifiés, tandis que d'autres commandos ont frappé plusieurs terrasses de bars et les abords du Stade de France.
Observations finales
Le parquet national antiterroriste maintient une surveillance des évolutions de la menace, en signalant des changements dans les profils et les modes d'action des individus concernés. Les chiffres indiqués par le procureur font état d'un nombre significatif de procédures et d'une attention accrue portée aux phénomènes de radicalisation, y compris sur le champ de l'extrême droite.








