Contexte de la pétition
Le 10 juillet 2025, une pétition a été lancée sur le site de l'Assemblée nationale par Eléonore Pattery, une étudiante âgée de 23 ans. Cette initiative a suivi l'adoption, deux jours plus tôt, de la loi Duplomb au Parlement. Cette loi, initiée par le sénateur Laurent Duplomb, prévoit la réintroduction, sous conditions dérogatoires, de l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, substances interdites en France mais autorisées au niveau européen.
La mobilisation
La pétition d'Eléonore Pattery a rapidement suscité un intérêt massif, atteignant 500 000 signatures le 19 juillet 2025, marquant un seuil qui permet la possibilité d'un débat à l'Assemblée nationale. Cette mobilisation sans précédent, la première de cette ampleur sous la Ve République, a été largement relayée par des personnes et organisations influentes, notamment l'acteur Pierre Niney et plusieurs députés de gauche.
Conséquences possibles
Selon la procédure établie, si une pétition atteint ce seuil et que les signatures proviennent d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer, la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut organiser un débat public. Bien que cela permette de débattre de la pétition, la loi elle-même ne sera pas réexaminée ni abrogée.
Critiques et Soutiens
La pétition critique durement la loi en question, dénonçant ce qu'elle considère comme une menace pour la santé publique, la biodiversité, et la sécurité alimentaire. Les détracteurs de la loi, incluant des députés de gauche, ont également saisi le Conseil constitutionnel pour contester la conformité de la loi avec les principes constitutionnels, en particulier ceux relatifs à l'environnement et à la santé.
À l'inverse, des représentants du secteur agricole, comme Arnaud Rousseau de la FNSEA, ont exprimé leur soutien à la loi, arguant qu'elle est nécessaire pour garantir la compétitivité de l'agriculture française face aux normes européennes moins strictes.
Débats et perspectives
Le débat sur la loi Duplomb se déroule dans un contexte de tensions entre souci écologique et impératifs économiques pour le secteur agricole. Une décision du Conseil constitutionnel est attendue, qui pourrait influencer ultérieurement la mise en œuvre de la loi. En attendant, la pétition continue de mobiliser autour des enjeux qu'elle met en lumière, posant la question de l'avenir législatif et écologique en France.