Contexte
Mayotte, département d'outre-mer français situé dans l'océan Indien, a été frappé par le cyclone Chido le 14 décembre 2024. Celui-ci a gravement endommagé les infrastructures, notamment les habitats précaires de la région, dont une grande partie de la population vit dans des conditions de bidonvilles.
La reconstruction informelle des bidonvilles
Deux semaines après le passage du cyclone, les bidonvilles de Mayotte, notamment dans le quartier de Cavani Sud à Mamoudzou, ont commencé à se reformer rapidement. Cette reconstruction est marquée par une improvisation poussée à son maximum, les résidents utilisant des matériaux de récupération et bricolant pour restaurer leurs habitations. Le manque de matériaux neufs oblige les habitants à utiliser des matériaux usagés, souvent en mauvais état, ce qui accroît la précarité des structures.
Déclarations politiques et enjeux
François Bayrou, Premier ministre de France, a récemment promis d'empêcher la reconstruction des bidonvilles sans préciser de solutions alternatives pour les habitants. Ce positionnement soulève des interrogations sur la capacité de l'État à offrir des solutions de logement aux habitants touchés.
Le Premier ministre a souligné la nécessité d'intervenir pour réguler cette reconstruction sauvage tout en reconnaissant la complexité de la situation, surtout avec des problématiques migratoires aggravantes entre Mayotte et les Comores voisines.
Problématiques sous-jacentes
Le retour rapide des bidonvilles illustre un scénario où une partie significative de la population de Mayotte survit dans des conditions de grande précarité. Les chercheurs, comme Cyrille Hanappe, indiquent que la question dépasse les simples dynamiques migratoires, car elle concerne aussi la population locale vivant dans des habitats précaires. Un projet de loi "d'urgence" est en préparation pour tenter de répondre à ces enjeux et devrait être présenté en Conseil des ministres prochainement.
Perspectives
L'urgence est de fournir des abris adaptés avant la saison des pluies imminentes, sans solutions proposées actuellement par les autorités, selon certains habitants. Les initiatives locales et nationales devront s'articuler pour proposer des alternatives viables aux habitants tout en régulant la construction anarchique des bidonvilles.