Contexte et déroulement des événements
En mars, le gouvernement israélien dirigé par le Premier ministre Benyamin Netanyahou a pris la décision de limoger Ronen Bar, le chef de l'Agence de sécurité intérieure du pays, connue sous le nom de Shin Bet. Cette décision, ancrée dans un différend personnel entre Netanyahou et Bar, a suscité des réactions immédiates, provoquant une contestation intense de la part de l'opposition, d'organisations non gouvernementales et de la procureure générale d'Israël. Ces parties ont fait appel de cette décision auprès de la Cour suprême, arguant de son caractère illégal et de la menace qu'elle représentait pour la démocratie.
Suspension de la décision et suite judiciaire
Face à la controverse, la Cour suprême israélienne a immédiatement gelé la décision de limogeage le 21 mars, permettant ainsi à Bar de rester en fonction pendant que la légalité de son renvoi était examinée. Parallèlement, en avril, Ronen Bar a annoncé qu'il démissionnerait de son poste au 15 juin, positionnement qui lui a valu un sursis dans ses fonctions.
Arrêt de la Cour suprême
Le 20 novembre, la Cour suprême a rendu son jugement, stipulant que la décision de limogeage a été prise de manière "contraire à la loi", et en violation des principes fondamentaux du service de sécurité intérieure. L’arrêt de la Cour, détaillé sur 58 pages, a relevé des "irrégularités" dans le processus ayant conduit à cette tentative de limogeage. La décision de justice souligne ainsi un «abandon des principes fondamentaux concernant le service de sécurité intérieure».
Conséquences et implications
La décision de limogeage était critiquée par l'opposition, qui la considérait comme une manifestation d'une dérive autocratique du gouvernement Netanyahou, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël. L'affaire a également exacerbé les tensions internes, en pleine période de conflit à Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas. Le Premier ministre reprochait à Bar un supposé défaut dans la prévention de l'attaque du Hamas, qui a conduit à une guerre le 7 octobre 2023. Malgré ce contexte tendu, la décision de la Cour a mis fin à la procédure initiée en mars, en maintenant que la démission ultérieure de Bar était indépendante des irrégularités procédurales détectées.








