Contexte
Des dirigeants de plus d'une centaine de pays ont participé à un mini-sommet sur le climat à New York visant à confirmer la poursuite de la mise en œuvre de l'Accord de Paris. La tenue de ce sommet faisait suite à l'intervention du président des États-Unis à l'Assemblée générale des Nations unies le 23 septembre 2025, au cours de laquelle il a qualifié la lutte contre le dérèglement climatique d'"arnaque".
Objet du sommet
Le secrétaire général des Nations unies a invité uniquement les pays prêts à présenter un nouvel engagement pour 2035, conformément aux dispositions de l'Accord de Paris qui prévoient une révision et un relèvement des contributions nationales tous les cinq ans. Les discours se sont succédé pour exposer ces engagements et rappeler la situation des pays vulnérables.
Rôle et attentes à l'égard de la Chine
Le Premier ministre chinois a pris la parole en tant que premier intervenant attendu à la tribune. La Chine représente environ 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et est attendue sur un objectif de réduction des émissions à l'horizon 2035. Le pays s'était jusqu'ici engagé à atteindre un pic d'émissions avant 2030 et à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060. Les observateurs mentionnent que la Chine a connu une forte croissance des capacités solaires et des ventes de véhicules électriques, et que la part du charbon dans sa production électrique serait passée d'environ 75 % il y a une décennie à environ 50 %.
Absences et positions nationales
Plusieurs pays considérés comme majeurs n'ont pas présenté d'engagement pour 2035 lors de ce sommet. Parmi les absences signalées figuraient les États-Unis et l'Inde. De nombreux participants restent toutefois de grands producteurs ou consommateurs de pétrole et de charbon, et plusieurs feuilles de route nationales ont été qualifiées d'insuffisantes par des interlocuteurs présents.
Enjeux pour la COP30
Les engagements annoncés lors du mini-sommet doivent permettre de recalculer la trajectoire collective avant la conférence climatique des Nations unies (COP30) prévue au Brésil en novembre 2025. Les organisateurs ont indiqué que la tenue de la COP30 pourrait être difficile en raison des écarts d'ambition et des tensions géopolitiques entre pays.
Évaluations et trajectoires de réchauffement
Le secrétaire général a indiqué que l'objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle était fortement compromis. Le présent état du réchauffement était estimé à environ 1,4 °C. Le chef du secteur climat des Nations unies a estimé que, sans la coopération climatique multilatérale, le monde se dirigerait vers un réchauffement plus élevé, et que les engagements actuels conduiraient plutôt vers une trajectoire autour de 3 °C à long terme.
Points soulevés par les pays vulnérables
Plusieurs petits États insulaires ont utilisé la tribune pour décrire des effets observés du changement climatique et pour demander des mesures et des financements destinés à l'adaptation. Des responsables de ces pays ont souligné que des phénomènes tels que la progression d'algues ou l'organisation des saisons cycloniques affectent leurs économies, en particulier le tourisme.
Observations finales
Les interventions lors du mini-sommet ont mis en évidence des engagements nationaux hétérogènes et une attente marquée autour des contributions chinoises pour recalculer la trajectoire mondiale. Les discussions ont été présentées dans la perspective des étapes prévues par l'Accord de Paris et de la préparation de la COP30.