Présentation
Le mouvement dit « Bloquons tout » a appelé à une journée de blocages et d'actions de protestation pour le mercredi 10 septembre. L'initiative a circulé largement sur des plateformes sociales (TikTok, Instagram, Telegram, X) et a été relayée par des comptes et pages dédiés.
Origines et diffusion
L'appel initial est apparu sur les réseaux sociaux et a rapidement gagné en visibilité. Des groupes et canaux sur Telegram, X et d'autres plateformes ont servi à coordonner des assemblées générales locales et régionales. Des organisateurs locaux ont fixé des rendez‑vous et publié des consignes de mobilisation en ligne.
Formes d'action proposées
Parmi les modes d'action évoqués figurent : blocages d'axes routiers (y compris le périphérique parisien), piquets dits « stratégiques », perturbations de gares, actions contre des sites logistiques ou commerciaux, levées de péages, boycott ou « grève de la consommation », retraits d'espèces et prise d'un jour de congé pour marquer le mécontentement. Des assemblées de travailleurs le jour de la mobilisation ont également été évoquées.
Acteurs et sociologie
La composition des participants varie selon les sources. Des analyses indiquent une présence notable d'internautes citadins, diplômés et de classes moyennes parmi les groupes actifs sur Telegram et Signal liés à l'appel. Les réseaux ont rassemblé des personnes d'horizons politiques divers ; on y trouve des éléments d'inspiration à la fois à droite souverainiste et à gauche radicale. Des militants et collectifs se sont appropriés l'appel en y imprimant des orientations politiques différentes.
Syndicats et initiatives locales
Des syndicats locaux ont déclaré leur participation à des rassemblements et actions. À Châteaudun, la CGT et la FSU ont appelé à un rassemblement devant la médiathèque à midi et annoncé des débrayages dans des entreprises locales (mentions de Paulstra et Safran). Les syndicats ont indiqué vouloir mobiliser leurs adhérents sans se substituer aux initiatives citoyennes et prévoient des assemblées générales pour décider des suites, avec la possibilité d'appels à la grève à partir du 18 septembre selon des sources locales.
Assemblées et organisation régionale
Des assemblées générales locales et une assemblée régionale en Île‑de‑France ont été programmées pour préparer la journée : une réunion régionale était annoncée place de la Fontaine des Innocents à Paris afin de coordonner des blocages et renforcer la mobilisation. Des collectifs ont ciblé des points précis, notamment la porte de Bagnolet et son échangeur autoroutier, pour un blocage à partir de 7 heures.
Exemples locaux
Rochefort : une trentaine de personnes se sont réunies pour discuter des actions à mener et ont fixé un rendez‑vous le 10 septembre à 10 h 30 place Colbert. Les participants ont exprimé des revendications liées à la protection sociale, à la précarité énergétique et à la souveraineté monétaire.
Châteaudun : la CGT et la FSU ont annoncé un rassemblement à midi devant la médiathèque et des actions locales.
Surveillance, estimations et sécurité
Les services de renseignement territorial et des analystes de sécurité suivent les débats et activités en ligne liés à l'appel. Des estimations mentionnées par des sources évoquent un potentiel de mobilisation d'environ 100 000 personnes au niveau national, réparties sur une centaine de manifestations plus ou moins déclarées. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué la possibilité d'« actions spectaculaires, mais pas massives ».
Les services concernés ont signalé une surveillance des messageries et des réseaux pour identifier des projets d'action, en s'appuyant notamment sur des remontées issues d'assises locales et d'analyses de contenus en ligne.
Analyses et observations
Comparaisons : certains commentateurs rapprochent des modalités proposées de celles observées lors du mouvement des « gilets jaunes », tout en notant des différences en termes d'origine, de composition sociale et de structuration politique.
Profil social : des études évoquent une surreprésentation de participants issus des classes moyennes et des milieux urbains parmi les groupes en ligne liés à l'appel.
Politisation : des militants de gauche se sont impliqués, ce qui peut modifier les modes d'organisation et les revendications portées.
Risques et incertitudes : les intentions affichées en ligne sont variées et parfois contradictoires. Des analystes et responsables sécuritaires soulignent la difficulté à prévoir l'ampleur réelle de la mobilisation et la possibilité que des actions ponctuelles dégénèrent en incidents.
Chronologie
L'appel a circulé depuis l'été sur les réseaux sociaux et a été relayé par des comptes dédiés.
Avant la journée de mobilisation, des assemblées générales locales et régionales ont été organisées pour fixer des objectifs et des points de rassemblement.
Des syndicats locaux ont annoncé des rassemblements et des débrayages, et des collectifs ont diffusé des actions ciblées sur des points routiers et ferroviaires.
Sources et limites
Les éléments de cet article proviennent d'annonces, déclarations publiques, comptes et pages relayant l'appel « Bloquons tout », d'interventions de chercheurs et d'analystes, ainsi que de communiqués de syndicats locaux et d'autorités publiques. Les chiffres et estimations sont provisoires et sujets à actualisation. L'ampleur réelle de la mobilisation ne peut être confirmée avant et pendant l'événement.