Contexte
Dix personnes ont été jugées devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de cyberharcèlement visant Brigitte Macron. La procédure fait suite à une plainte déposée par la première dame le 27 août 2024. Les publications visées affirmaient notamment qu’elle serait une personne transgenre et associaient la différence d’âge entre elle et Emmanuel Macron à des accusations de pédophilie.
Origine et diffusion de la rumeur
La rumeur, apparue après l’élection présidentielle de 2017, s’est propagée via des réseaux sociaux et des sites en ligne. Des relais étrangers ont contribué à sa diffusion. Le couple présidentiel a engagé des actions judiciaires à l’étranger, notamment aux États‑Unis, contre des auteurs de contenus liés à ces allégations.
Enquête et mesures
L’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Plusieurs vagues d’interpellations ont eu lieu après le dépôt de plainte, en décembre 2024 puis durant les mois de février et mars 2025. Les investigations ont visé des auteurs et des relais de publications en ligne.
Les prévenus et les qualifications retenues
Huit hommes et deux femmes, âgés de 41 à 60 ans et issus de profils variés (publicitaire, galeriste, enseignant, élu local, médium, informaticien), ont été renvoyés devant le tribunal. Ils sont poursuivis notamment pour cyberharcèlement et pour propos homophobes ou transphobes dirigés contre Brigitte Macron. Selon le parquet, certains messages assimilaient la différence d’âge des époux Macron à des faits qualifiés de pédophilie.
Déroulement de l’audience
Le procès s’est tenu sur deux jours au tribunal correctionnel de Paris. La première dame n’était pas présente à l’ouverture de l’audience. Des auditions des prévenus ont eu lieu ; certains ont déclaré vouloir faire de la satire ou "informer". La fille de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière, a été appelée à témoigner à la demande de la défense.
Personnes citées et procédures parallèles
Parmi les prévenus figuraient des personnes identifiées sur les réseaux sous des pseudonymes, notamment Aurélien Poirson‑Atlan (pseudonyme "Zoé Sagan") et Delphine J. (pseudonyme "Amandine Roy"). Delphine J. avait été condamnée en première instance pour diffamation en septembre 2024, puis relaxée en appel le 10 juillet 2025 ; Brigitte Macron et son frère Jean‑Michel Trogneux se sont pourvus en cassation contre cette décision.
Liens internationaux
Plusieurs prévenus ont relayé des contenus publiés à l’étranger, notamment des vidéos attribuées à une podcasteuse américaine et à d’autres comptes étrangers, ce qui a contribué à la visibilité internationale de l’affaire. Le couple présidentiel poursuit parallèlement des actions judiciaires à l’étranger.
Sanctions encourues et suites judiciaires
Les prévenus encourent des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans, ainsi que des sanctions pécuniaires. Les parties civiles se sont constituées et la procédure peut se poursuivre devant les juridictions d’appel ou de cassation selon les décisions rendues.
Chronologie synthétique
- 2017 : début de la circulation des allégations après l’élection présidentielle.
- 27 août 2024 : dépôt de plainte par Brigitte Macron.
- décembre 2024, février‑mars 2025 : vagues d’interpellations liées à l’enquête.
- octobre 2025 : tenue du procès devant le tribunal correctionnel de Paris.








