Résumé
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé que le mpox n'est plus considéré comme une urgence de santé publique de portée internationale. Cette décision fait suite à l'avis d'un comité d'urgence de l'OMS et à l'examen de l'évolution épidémiologique.
Décision de l'OMS
Le directeur général a indiqué qu'il avait accepté l'avis du comité d'urgence, estimant que le mpox ne constituait plus une urgence de santé publique de portée internationale. Il a rappelé qu'il avait précédemment déclaré cette urgence sur avis du même comité et souligné que la décision de lever l'alerte reposait sur l'évaluation des experts.
Motifs invoqués
L'OMS a cité plusieurs éléments ayant conduit à cette recommandation : une baisse du nombre de cas et de décès observée dans certains pays affectés, une meilleure compréhension des voies de transmission et des facteurs de risque, et le développement, dans la plupart des pays touchés, de capacités de réponse jugées plus durables.
Données épidémiologiques et vaccinales
Selon un rapport cité par l'agence, plus de trois millions de doses de vaccins contre le mpox ont été livrées dans 12 pays, et un peu moins d'un million de doses ont été administrées. Toujours d'après un rapport publié fin août, de janvier à fin juillet, plus de 34 000 cas confirmés ont été signalés à l'OMS, avec 138 décès.
Divergence d'évaluation
L'Agence pour la prévention et le contrôle des maladies en Afrique (Africa CDC) a, pour sa part, décidé de maintenir le mpox au niveau d'« urgence continentale », indiquant une divergence dans l'évaluation du risque à l'échelle mondiale et régionale.
Historique et caractéristiques du virus
Le virus responsable du mpox, apparenté à celui de la variole, a été identifié pour la première fois en République démocratique du Congo en 1970. La maladie est restée pendant des décennies principalement circonscrite à une dizaine de pays africains. Le virus comprend deux principaux groupes génétiques, souvent désignés comme clade 1 et clade 2. En mai 2022, le clade 2 s'est diffusé au-delà des régions où il était endémique et a provoqué une propagation mondiale touchant différents groupes de population.
Symptômes et populations concernées
Le mpox se manifeste généralement par de la fièvre et l'apparition de lésions cutanées vésiculaires. Les profils d'exposition et les populations les plus affectées ont été précisés par des études épidémiologiques menées pendant la diffusion mondiale observée à partir de 2022.
Suite de la gestion sanitaire
Les autorités de l'OMS ont précisé que la levée du statut d'urgence internationale ne signifie pas la fin de la menace ni l'arrêt des actions de santé publique. Elles ont indiqué que la surveillance, la prévention et la réponse resteront actives selon les besoins, et que les capacités de détection et de prise en charge devront être maintenues dans les pays concernés.