Situation et déclaration ministérielle
La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a déclaré qu'elle était disposée à engager un dialogue sur la procédure en vigueur pour gérer la dermatose nodulaire contagieuse, sans annoncer de suspension définitive de cette procédure. Elle a indiqué que ce temps de concertation devait associer les professionnels concernés. Selon le gouvernement, la situation est « sous contrôle » ; la ministre s'est également dite prête à se rendre à Toulouse pour rencontrer des éleveurs et lancer une opération de vaccination.
Contexte épidémiologique
La dermatose nodulaire contagieuse a été détectée en France au cours de l'été 2025. Du 29 juin au 13 décembre 2025, 111 foyers ont été confirmés, répartis comme suit : 44 en Haute‑Savoie, 32 en Savoie, 20 dans les Pyrénées‑Orientales, 7 dans le Jura, 3 dans l'Ain, 1 dans le Rhône, 1 dans le Doubs, 1 dans l'Ariège, 1 dans les Hautes‑Pyrénées et 1 en Haute‑Garonne.
Mesures sanitaires en vigueur
Les mesures actuellement appliquées reposent sur trois axes : le dépeuplement des élevages affectés (abattage des animaux contaminés et du cheptel concerné), des restrictions de mouvement des troupeaux et une vaccination d'urgence. Le dispositif de vaccination prévoit un périmètre d'intervention autour des foyers, avec une zone de vaccination élargie dans le sud de la France et un cordon sanitaire renforcé dans certaines régions. La ministre a rappelé que ces trois piliers — dépeuplement, vaccination et restriction des mouvements — sont retenus par les autorités sanitaires et les vétérinaires, et s'appuient sur des pratiques observées à l'étranger.
Mobilisations et réactions des professionnels
Une partie des éleveurs et plusieurs syndicats (notamment la Coordination rurale et la Confédération paysanne) contestent la procédure de dépeuplement systématique des troupeaux affectés. Des actions de contestation ont eu lieu, particulièrement dans le Sud‑Ouest : des blocages et rassemblements ont été recensés. Selon des comptes rendus, 27 actions ont rassemblé environ 1 000 agriculteurs à une date récente, provoquant des perturbations sur des axes routiers et des interventions locales.
Déclarations publiques et modalités du dialogue
La ministre a insisté sur la nécessité d'associer organisations syndicales, professionnels, vétérinaires et scientifiques pour déterminer la conduite la plus adaptée. Elle a indiqué vouloir examiner les propositions formulées par les éleveurs et engager des réunions de concertation. Dans ses interventions, elle a appelé au respect des consignes sanitaires et à la limitation des mouvements dans les zones réglementées afin d'éviter une extension des foyers.
Déploiement de la vaccination et enjeux logistiques
Le plan de vaccination vise à couvrir un nombre important de bovins dans les zones concernées et dans le périmètre sanitaire voisin ; des estimations évoquent la vaccination de plusieurs centaines de milliers d'animaux. Les autorités ont qualifié cette opération de défi logistique et l'ont présentée comme une mesure centrale pour enrayer la propagation.
Situation opérationnelle et perspectives
Aucune modification définitive de la procédure n'avait été annoncée au moment des déclarations ministérielles ; la ministre a indiqué que la discussion restait ouverte et que des décisions pourraient être prises après concertation avec les professionnels et les experts. Les opérations de vaccination et les mesures de contrôle des mouvements se poursuivent dans les zones réglementées, et des rencontres locales sont prévues pour poursuivre le dialogue avec les éleveurs.








