Contexte et arrestation
Benjamin Brière présente dans son livre Azadi, à paraître le 23 octobre chez Robert Laffont, le récit de son arrestation et de sa détention en Iran. Il indique avoir été arrêté dans la nuit du 28 mai 2020 dans une zone rurale alors qu’il circulait seul en van. Il précise avoir été détenu pendant 1 079 jours avant sa libération, le 12 mai 2023.
Conditions de détention
Dans son témoignage, Benjamin Brière décrit sa détention dans le quartier de haute sécurité de la prison de Mashhad. Il rapporte des périodes prolongées d’ennui, des usages de stupéfiants parmi certains détenus et des difficultés psychologiques liées à l’enfermement. Il évoque également des relations de camaraderie avec d’autres détenus, certains ayant ensuite été exécutés. Il mentionne l’apprentissage d’un persan familier employé en détention.
Relations avec les autorités françaises et sortie de détention
Benjamin Brière cite l’intervention de l’ambassadeur de France, Nicolas Roche, arrivé fin 2022, pour faciliter les démarches consulaire et diplomatiques. Il rapporte être sorti de prison accompagné d’un autre détenu, Bernard Phelan, et avoir manifesté un geste de défi en quittant l’établissement.
Retour en France et réinsertion
Après son retour à Lyon, il évoque des difficultés de réinsertion, en particulier pour les démarches administratives et fiscales. Il relate un échange avec un agent des impôts au sujet de déclarations non effectuées pendant la période de détention et souligne l’absence de procédures standardisées pour les personnes revenant d’une détention à l’étranger.
Engagement pour d’autres détenus et contexte diplomatique
Benjamin Brière consacre une part de son action publique à la situation de deux ressortissants français détenus en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mars 2023 et condamnés pour espionnage. Il affirme qu’il poursuivra ses démarches tant que leur rapatriement ne sera pas obtenu. Il fait état d’éléments diplomatiques évoquant la possibilité d’un échange de détenus, citant une déclaration du chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, selon laquelle un accord d’échange approchait d’une phase finale en septembre.
Propositions et demandes
Suite à son expérience, Benjamin Brière propose la création d’un dispositif d’accompagnement pour les personnes libérées après une détention à l’étranger pour motif d’État. Il suggère notamment la mise en place d’un "guichet unique" dépendant de la Délégation interministérielle à l'aide aux victimes (Diav) afin de centraliser et d’articuler les aides administratives, juridiques et sociales destinées à ces personnes.
Informations complémentaires
Le livre Azadi recueille le témoignage de Benjamin Brière sur la période qu’il a passée en détention et sur ses actions après sa libération. Le texte présente des éléments factuels de sa détention, des exemples de situations administratives rencontrées au retour et des propositions politiques formulées par l’auteur.