Contexte et décision
Un arrêté paru au Journal officiel le 21 octobre 2025 relève le niveau de risque lié à la grippe aviaire sur le territoire métropolitain français de « modéré » à « élevé ». Cette mesure est applicable à compter du 22 octobre 2025.
La décision s’appuie sur la dynamique de l’infection par l’influenza aviaire hautement pathogène observée dans les couloirs de migration traversant la France, sur la confirmation de cas chez des oiseaux sauvages migrateurs sur le territoire national et sur le risque de diffusion du virus des oiseaux sauvages vers les oiseaux détenus.
Évolution du niveau de risque
Depuis le printemps, le niveau de risque avait été évalué comme « négligeable » puis relevé à « modéré » la semaine précédant l’arrêté. Le passage au niveau « élevé » intervient plus tôt dans la saison que lors des années précédentes, où ce niveau était généralement activé en novembre ou en décembre.
Cas confirmés et situation nationale
L’arrêté mentionne la confirmation de cinq foyers d’influenza aviaire hautement pathogène en dix jours sur le territoire national : deux foyers dans des élevages commerciaux et trois dans des basses-cours. Des signalements dans plusieurs départements, incluant des élevages de canards et de dindes, ont conduit à des mesures locales de contrôle, notamment des abattages ciblés et des restrictions de mouvement.
Mesures applicables en cas de risque « élevé »
- Dans les élevages de plus de 50 oiseaux, les volailles doivent être mises à l’abri et leurs modalités d’alimentation et d’abreuvement doivent être protégées.
- Dans les petits élevages et les basses-cours, les volailles et autres oiseaux détenus doivent être claustrés ou protégés par des filets.
L’arrêté vise à renforcer les mesures de surveillance et de prévention afin de limiter la diffusion du virus entre la faune sauvage et les oiseaux détenus.
Dérogations et règles en vigueur depuis 2023
Des assouplissements introduits en octobre 2023 maintiennent certaines dérogations sous conditions. Par exemple, des éleveurs de poulets et de pintades en élevage plein air (dès la 8e semaine d’âge) et de dindes (dès la 10e semaine) peuvent, dans certains cas, laisser sortir leurs animaux sur un parcours réduit sans autorisation préfectorale préalable. Les poules pondeuses élevées en plein air peuvent également bénéficier d’un parcours réduit sous réserve d’une autorisation préfectorale.
Par ailleurs, la vaccination des canards, considérés comme des amplificateurs potentiels du virus pour les autres volailles, est obligatoire depuis l’automne 2023.
Situation européenne
Le bilan européen de surveillance publié le 14 octobre 2025 indique que, entre le 1er août et le 12 octobre 2025, la plateforme de surveillance de l’ESA a recensé 37 foyers dans des élevages de volaille au sein de l’Union européenne. D’autres foyers ont été signalés depuis cette période dans plusieurs États membres, y compris en France.
Objectifs visés
L’ensemble des mesures mentionnées par l’arrêté vise à limiter la propagation de l’influenza aviaire hautement pathogène entre oiseaux sauvages et oiseaux détenus, à protéger les élevages et à renforcer la détection et la gestion des foyers.








