Introduction
Une étude récente menée par des chercheurs de l'Université de Stanford a mis en lumière un potentiel lien entre le vaccin contra le zona et une réduction des risques de développer la maladie d'Alzheimer. Cette découverte vient enrichir les connaissances sur les interactions possibles entre les vaccinations et la prévention de certaines formes de démence.
Contexte de l'Étude
Des études antérieures avaient déjà suggéré un lien potentiel entre le vaccin contra le zona et une baisse des taux de démence. Cependant, ces études faisaient face à un biais majeur, car les personnes vaccinées sont généralement plus soucieuses de leur santé. Ces personnes ont souvent des comportements de vie, tels que de meilleures habitudes alimentaires et physiques, susceptibles d'influer positivement sur le risque de démence.
Une Expérience Naturelle
En septembre 2013, le Pays de Galles a introduit un programme de vaccination contre le zona avec des critères d'éligibilité spécifiques. Seules les personnes âgées de 79 ans y avaient accès, tandis que celles de 78 ans devaient attendre un an, et celles de plus de 80 ans n'y avaient pas accès. Cette configuration a permis de créer un environnement proche d'un essai randomisé.
Le Professeur Pascal Geldsetzer, le principal auteur de l'étude, a qualifié cette situation d'"expérience naturelle quasi parfaite." Les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux de plus de 280 000 personnes âgées de 71 à 88 ans qui n'étaient pas atteintes de démence au début de l'étude.
Résultats de l'Étude
Après un suivi de sept ans, il a été observé que les vaccinations avaient réduit l'incidence du zona de 37 %. Par ailleurs, celles-ci étaient associées à une réduction de 20 % du risque de démence chez les personnes vaccinées.
Différence entre Hommes et Femmes
L'étude a aussi révélé que l'effet protecteur semblait plus prononcé chez les femmes que chez les hommes. Selon le Dr Geldsetzer, cela pourrait être dû à des différences biologiques dans la réponse immunitaire ou aux différences de prévalence du zona entre sexes. Les femmes, en général, ont une réponse immunitaire plus forte après la vaccination, et le zona est plus fréquent chez elles.
Perspectives Futures
Bien que les résultats soient prometteurs, d'autres recherches sont nécessaires pour comprendre les mécanismes sous-jacents par lesquels le vaccin protège contre la démence. Il est également important d'évaluer l'efficacité des versions plus récentes du vaccin contre le zona pour potentiellement exploiter pleinement leur capacité de protection.
Conclusion
Ces découvertes ouvrent une nouvelle voie de recherche dans la prévention des maladies neurodégénératives et pourraient influencer les politiques de santé publique quant aux programmes de vaccination chez les personnes âgées.