Contexte
Le Premier ministre s'est rendu à la conférence des présidents du Sénat le mercredi 5 novembre 2025. Cette réunion regroupe les présidents de groupes et de commissions du Sénat et vise à définir l'ordre du jour parlementaire. La visite intervient dans un contexte de tensions entre l'exécutif et la majorité sénatoriale, composée de sénateurs de droite et du centre, qui critiquent notamment le manque de transparence du gouvernement sur la trajectoire budgétaire et les concessions accordées au Parti socialiste.
Interventions du Premier ministre
Au cours de son intervention devant la conférence des présidents, le chef du gouvernement a développé sa position sur les débats budgétaires et a appelé le Sénat à la "responsabilité", selon plusieurs participants. Il a déclaré : « Je ne serai pas le Premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella ». Il a également averti que, selon lui, une censure du gouvernement sur le budget entraînerait sa démission et conduirait à une dissolution de l'Assemblée nationale, formule transmise par des témoins présents.
Le Premier ministre a précisé qu'il n'y avait « pas de deal avec le Parti socialiste » et a déclaré qu'il ne souhaitait pas recourir à l'article 49.3 ni à des ordonnances pour faire adopter le budget. Il a aussi indiqué qu'il ne voulait pas d'une loi spéciale comme solution en cas de rejet du budget, propos rapportés par des participants.
Réactions et points soulevés au Sénat
Plusieurs présidents de groupe ont exprimé des réserves sur la méthode de l'exécutif et sur le fait de ne pas être davantage associés aux arbitrages budgétaires. Des représentants de la majorité sénatoriale ont demandé à être impliqués dans la trajectoire budgétaire et ont fait part de frustrations quant à l'information et à la concertation, citant des concessions apprises par certains élus par voie médiatique.
Des sujets concrets ont été évoqués lors des échanges : l'impact des économies envisagées sur les collectivités territoriales, l'ampleur des économies proposées par le gouvernement et la position du Sénat sur les discussions parlementaires. Le président du Sénat a affirmé que la Haute Assemblée ne renoncerait pas aux jours de discussion parlementaire prévus.
Calendrier parlementaire et suite
Les participants ont fixé un calendrier d'examen jusqu'au 18 décembre, avec des incertitudes sur l'examen ultérieur en raison de l'évolution du débat budgétaire. Plusieurs textes ont été évoqués pour la suite des travaux parlementaires, dont un projet de loi sur la fin de vie, un texte sur le statut des élus locaux et un texte sur la fraude fiscale et sociale, ainsi que une loi relative à l'audiovisuel public qui a été évoquée comme pouvant être reportée.
Les intervenants ont présenté ces points comme dépendants de l'évolution des discussions budgétaires et des décisions que prendra l'exécutif. Les termes et les éléments rapportés ici proviennent des déclarations et comptes rendus transmis par des participants à la conférence des présidents.








