Contexte et Annonce
Le jeudi 3 juillet 2025, en déplacement dans l'Aveyron, notamment à Roquefort et Millau, le Président français Emmanuel Macron a exprimé son intention d'adopter une approche plus stricte concernant la gestion de la population de loups en France. Dans ses déclarations, il a souligné l'importance de protéger les zones de pastoralisme, c'est-à-dire où l'élevage est pratiqué, des potentielles menaces représentées par les loups. Pour cela, il envisage de modifier la législation afin d'autoriser l'abattage d'un plus grand nombre de loups.
Motivations Derrière la Politique
Emmanuel Macron a articulé que la présence accrue de prédateurs comme les loups, les ours et même les vautours, incitait les éleveurs à regrouper leurs troupeaux dans des zones moins appropriées, modifiant ainsi l'utilisation du terrain et élevant le risque d'incendies dans les zones rurales laissées en friche. Il a reproché l'accumulation de règles contraignantes pour les éleveurs et a insisté sur la nécessité de revoir ces règles pour mieux équilibrer la cohabitation entre faune sauvage et activités humaines.
Contexte Légal et Réactions
Cette initiative de Macron s'inscrit dans une révision récente au niveau européen qui a redéfini le statut du loup en France. Autrefois considéré comme une espèce "strictement protégée", le loup est désormais classé simplement comme "protégée", ce qui permet potentiellement plus de flexibilité dans sa gestion.
Fin juin, l'administration française avait déjà introduit un arrêté facilitant des tirs de défense par les éleveurs de bovins et équins pour protéger leur bétail préventivement, même en l'absence d'une attaque préalable par des loups. Ces mesures ont provoqué des critiques de la part d’organisations de défense de la biodiversité, qui considèrent qu’écarter les loups des zones d'élevage est scientifiquement infondé.
Perspectives et Débats
Emmanuel Macron a suggéré qu'une législation pourrait être nécessaire pour affermir ces mesures, appelant les parlementaires à contribuer à cet objectif. Le débat reste cependant vif, illustré par des déclarations de Cédric Marteau de l'organisation LPO, qui prône le renforcement des mesures de coexistence entre éleveurs et loups plutôt qu'une augmentation des abattages.
En résumé, Macron cherche à concilier les préoccupations des éleveurs avec celles de la conservation de la biodiversité, thème qui continue de polariser les opinions entre défenseurs de l'agriculture traditionnelle et avocats de la protection environnementale.