Le 13 décembre 2025, les autorités biélorusses ont annoncé la libération de 123 personnes, dont le militant des droits de l'homme Ales Bialiatski, co-lauréat du prix Nobel de la paix 2022, et la dirigeante de l'opposition Maria Kalesnikava.
Annonce et modalités
La présidence biélorusse a indiqué que le président avait accordé une grâce à «123 citoyens de différents pays». L'ONG Viasna a confirmé la libération d'Ales Bialiatski. Un envoyé des États-Unis, John Coale, a mené des entretiens à Minsk avec les autorités biélorusses dans les jours précédant l'annonce. Des transferts de personnes libérées ont eu lieu vers la Lituanie et l'Ukraine : Ales Bialiatski et huit autres anciens détenus sont arrivés en Lituanie, tandis que d'autres personnes remises en liberté ont été transférées vers l'Ukraine.
Personnes concernées
Parmi les personnes libérées figurent Ales Bialiatski, emprisonné depuis juillet 2021 et co-lauréat du prix Nobel de la paix en 2022, Maria Kalesnikava, impliquée dans les manifestations de 2020, et l'opposant Viktar Babaryka, arrêté en lien avec sa préparation à une candidature électorale. Les autorités ukrainiennes ont indiqué que cinq ressortissants ukrainiens figuraient parmi les personnes libérées. Le président ukrainien a exprimé sa gratitude pour la libération de ces ressortissants.
Contrepartie et sanctions
L'envoyé américain a déclaré que, parallèlement aux pourparlers, les États-Unis allaient lever certaines sanctions visant les exportations de potasse biélorusse. La potasse est un produit exporté par la Biélorussie utilisé dans la production d'engrais. Des mesures prises par l'Union européenne sur la potasse incluent des restrictions d'exportation via certains ports. Des responsables de l'opposition ont souligné la nécessité d'évaluer l'impact d'un assouplissement des sanctions sur des enjeux régionaux et sécuritaires.
Déclarations et points abordés
John Coale a indiqué que les discussions avec les autorités biélorusses avaient porté sur des questions larges, incluant la guerre en Ukraine et la situation au Venezuela. Il a également évoqué la relation entre la direction biélorusse et la Russie comme un élément pouvant être mobilisé dans des efforts de médiation. Des représentants de l'opposition ont demandé prudence et ont noté que des éléments de la politique intérieure et étrangère demeurent inchangés selon eux.
Enjeux et suivi
La libération de cette centaine de personnes crée des questions sur les modalités de mise en œuvre des engagements pris lors des entretiens et sur les conséquences des ajustements de sanctions. La suite des échanges diplomatiques et les effets sur les relations commerciales et sécuritaires dans la région restent à observer.








