Contexte
Camilo Castro, professeur de yoga de 41 ans, de nationalité française par sa mère et chilienne par son père, résidait en Colombie. Il a disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela et la Colombie, alors qu'il s'était rendu pour renouveler son visa de séjour colombien. Sa détention au Venezuela a été confirmée par ses proches et des organisations de défense des droits au cours des mois suivants.
Détention et accusations
Les autorités vénézuéliennes n'ont pas rendu publique une raison officielle de la détention. Des accusations publiées par des médias ou des autorités vénézuéliennes ont présenté Camilo Castro comme un agent de services étrangers ; le ministère français des Affaires étrangères a qualifié ces accusations de "sans fondement". Des membres de sa famille ont déclaré que M. Castro avait été interrogé pendant plusieurs jours et soumis à ce qu'ils ont décrit comme un procès qu'ils considèrent faux. Amnesty International avait dénoncé une détention sans respect apparent des droits consulaires et avait signalé, dans son observation sur la situation générale, que de nombreux détenus étrangers au Venezuela sont privés de liberté sans motif apparent.
Démarches diplomatiques et libération
Les autorités françaises ont indiqué avoir mené des démarches diplomatiques pour obtenir sa remise en liberté. Le ministre des Affaires étrangères a évoqué un "travail discret" et a affirmé qu'il n'y avait eu "aucune contrepartie" pour obtenir la libération. Les autorités françaises ont précisé que Camilo Castro avait été pris en charge par l'ambassade de France à Caracas dans la soirée précédant son rapatriement.
Retour en France
Camilo Castro est arrivé en France le 16 novembre. À son arrivée à l'aéroport d'Orly, il a demandé un moment d'intimité avec sa famille. Il s'est également exprimé brièvement devant la presse à sa descente d'avion en prononçant une formule exprimant sa reconnaissance à la liberté et à la solidarité.
Réactions
Le président de la République a annoncé la libération et rendu hommage aux personnes impliquées dans la démarche diplomatique. Le ministre des Affaires étrangères s'est rendu à Orly pour accueillir M. Castro et a redit qu'il n'y avait eu aucune contrepartie. Des membres de sa famille ont remercié la diplomatie française et des organisations de soutien. Des organisations de défense des droits ont rappelé les conditions de détention et la nécessité d'assurer le respect des droits consulaires.
Situation des ressortissants étrangers détenus au Venezuela
Plusieurs organismes et observateurs internationaux ont documenté la présence de ressortissants étrangers détenus au Venezuela et ont évoqué l'utilisation de détentions comme levier diplomatique. Des chiffres et estimations circulent parmi ces organismes concernant le nombre de détenus étrangers, et ces éléments sont régulièrement cités dans les analyses sur les pratiques de détention et les enjeux diplomatiques relatifs à ce pays.








