Annonce et portée
Le 29 septembre 2025, le groupe Lufthansa a annoncé la suppression de 4 000 postes d'ici 2030, essentiellement en Allemagne. Cette réduction représente environ 4 % des effectifs du groupe, qui compte près de 103 000 salariés dans le monde. La direction a précisé que les mesures seront mises en œuvre « en concertation avec les partenaires sociaux » et viseront prioritairement des fonctions administratives plutôt que des fonctions opérationnelles.
Modalités prévues
Lufthansa a indiqué que la réduction des effectifs passera par la numérisation, l'automatisation et la rationalisation des processus. Le groupe privilégiera des départs « naturels » lorsque cela sera possible et envisage des mesures d'accompagnement. Une présentation aux analystes a chiffré une économie attendue d'environ 300 millions d'euros de charges par an à compter de 2028, liée à ces mesures.
Objectifs financiers et modernisation de la flotte
Dans le cadre du plan, Lufthansa a fixé de nouveaux objectifs pour la période 2028-2030 : une marge opérationnelle ajustée (EBIT) comprise entre 8 % et 10 %, un rendement ajusté des capitaux employés avant impôts (ROCE) de 15 % à 20 % et un flux de trésorerie disponible ajusté supérieur à 2,5 milliards d'euros par an. Parallèlement, le groupe prévoit d'acquérir plus de 230 nouveaux avions d'ici 2030, dont environ 100 long‑courriers, dans le but de moderniser sa flotte.
Impact sur les filiales et implantation locale
La direction a indiqué que la majorité des suppressions est attendue au siège du groupe à Francfort. Brussels Airlines, filiale de Lufthansa, a déclaré s'attendre à un impact limité, précisant que la plupart des suppressions seraient concentrées au siège du groupe. Au 30 juin 2025, Brussels Airlines employait environ 3 775 personnes, dont près de 350 postes administratifs localisés à Bruxelles.
Contexte économique et réactions
Le plan s'inscrit dans un contexte de résultats en repli pour le groupe en 2024, marqué par des mouvements sociaux et la normalisation des prix du transport aérien après la période post‑pandémie. Des organisations syndicales, dont Verdi, ont réagi en insistant sur la nécessité de protéger les droits des personnels au sol. Des tensions sociales sont également signalées, notamment auprès de syndicats de pilotes.
Calendrier et suites attendues
Les réductions sont prévues d'ici 2030. Les modalités détaillées, incluant le calendrier précis et les mesures d'accompagnement, devront être négociées avec les partenaires sociaux dans les mois suivant l'annonce. La direction et les syndicats ont indiqué leur intention d'engager des discussions sur l'application du plan.